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Un Grand Bazar
2 février 2007

Le chat

chatonBon bon, j'ai un peu de temps en ce moment, alors j'en profite... =D (Je sais, je pourrai très bien patienter un peu, d'autant plus qu'en ce moment j'écris rien, mais ce blog vide fait pitié =/ ! Alors bon, on y va ^__^)

Ah, 'tite précision... C'est un truc que j'avais écrit (enfin, commencé) sur les pages de brouillon données en Histoire-Géographie, le jour du brevet (comme j'avais terminé avec beaucoup d'avance -___-'). Le texte a pas trop changé depuis, donc il doit rester des erreurs ou des "problèmes" (comme ceux soulignés par Paykuhan, merci Pay-kun ! T__T' Je vais faire plus d'efforts...)

Le chat

Le chat ouvrit un œil. Le referma aussitôt. Attendit un peu dans le silence de la maison vide. Il écoutait. Enfin, après de longues minutes passées à chercher ce son qu’il attendait depuis longtemps, il rouvrit les yeux, se leva, et s’étira longuement. La maison était toujours aussi vide. Aucun humain n’était encore venu.
Le chat fit quelques pas dans la maison, et s’arrêta devant l’escalier, hésitant à monter à l’étage. Il finit par se détourner. A l’étage, il y avait la chambre du petit garçon. Il aimait bien le petit garçon, le chat. Il était bon. Bonté aurait d’ailleurs pu être son deuxième prénom. Le chat l’avait toujours trouvé bon.
En fait, c’était normal. C’était le petit garçon qui l’avait sauvé. Le chat était alors destiné à mourir de faim, seul, attaché à un arbre avec une ignoble laisse, comme un vulgaire chien. Le petit garçon l’avait trouvé et l’avait alors libéré, avant de le ramener chez lui. C’était la période des départs en vacances, à ce moment là, alors le petit garçon avait tout naturellement pensé qu’il avait été abandonné par de bien méchantes personnes, et il s’était mis en colère contre ces gens, dont il avait crié que c’étaient de bien mauvais maîtres. Le chat était d’accord. Il n’aimait pas ses précédents maîtres. D’ailleurs, les parents du petit garçon aussi étaient mauvais. Le chat se dit alors avec inquiétude que les humains, en vieillissant, devenaient de plus en plus mauvais. Méchants.
Il se souvenait d’une très vieille dame. Elle avait un sal caractère ! Elle le frappait tout le temps. Qu’elle était mauvaise ! Le chat ne l’aimait pas. C’était d’ailleurs après sa disparition à elle qu’il avait été envoyé chez les maîtres qui l’avaient attaché à l’arbre… Des membres de la famille de la vieille. Les mauvais maîtres, les horribles maîtres ! Le chat gronda sourdement. Il n’aimait vraiment pas ces maîtres-là. Il ne les avait jamais aimés, même après…

Le chat s’approcha de la porte d’entrée. Imposante, large, faite d’un bois solide dont le chat ignorait le nom. Et surtout, fermée. A clef. La chatière avait était condamnée depuis déjà plusieurs mois, pour une raison que le chat ignorait toujours. Peu lui importait, au final, l’essentiel étant qu’il sache qu’il ne pouvait pas sortir de la maison par l’unique porte, actuellement, en tout cas. Il s’en éloigna donc. Encore une fois, il se retrouvait enfermé dans la maison, seul… La vie de chat était injuste, surtout pour un être comme lui. Il s’approcha de nouveau de l’escalier et, cédant à la tentation, monta à l’étage en quelques bonds.

Il avait faim. Et il avait envie d’aller dans la chambre du petit garçon. Son ventre gargouilla. Le chat grogna. Il était toujours de mauvaise humeur quand il avait faim… Et, maintenant, il avait très faim. Trop, évidemment. Il regarda autour de lui, louchant en particulier sur une porte du couloir, entrouverte sur la chambre du petit garçon.
L’animal réfléchit. Depuis combien de temps était-il seul ? Il lui sembla qu’au moins sept nuits s’étaient déjà écoulées depuis que… Mais non ! Il savait pertinemment que c’était moins ! Il y avait des signes qui ne trompaient pas ! Et le chat, qui avait maintenant l’habitude de cette situation, était passé maître dans la détection de ces signes, preuves infaillibles du temps qui passe quand on ne peut compter les nuits. Et cela ne faisait pas encore sept nuits. A peine quatre, en fait.

Le chat céda finalement à la tentation de cette porte qui le narguait, entrouverte sur ce qu’il savait être son Eden, son paradis que lui seul pouvait apprécier en ce moment précis. Il s’en approcha donc, à pas lents, se demandant si il faisait bien de se laisser tenter. Mais il avait trop faim. Et la chambre du petit garçon le narguait toujours. D’un bond, il y entra. Sans se préoccuper des os blancs et proprement nettoyés des deux premiers cadavres, il avança d’un pas assuré vers le fond de la chambre, et, d’un bond, sauta sur le lit défait où trônait le corps étendu d’un enfant dont le cou avait été abominablement déchiré par des crocs. Les crocs du chat.
L’animal regarda le corps inanimé de son jeune maître. Il l’avait gardé pour la fin. Les autres humains finiraient bien par s’apercevoir de la disparition de ceux-ci. En général, c’était au bout de sept nuits. Mais quand il y avait des enfants, c’était plus rapide. Enfin, parfois. Soudain, le chat fronça le museau. Son maître commençait à sentir sérieusement la mort. Le chat s’en approcha malgré tout et commença à l’étudier d’un œil expert.
Par endroit, la peau et la chair avaient totalement disparu, laissant place à la blancheur des jeunes os bien nettoyés. Si le chat avait eu une bouche capable de sourire, il l’aurait à ce moment utilisée à cet effet, avant de terminer de ronger les os du bras gauche de l’enfant. Le petit garçon avait bon goût. Vraiment. Le chat terminait toujours par le meilleur.

L’animal se souvint soudain avec délice de la première fois qu’il avait goûté à de la chair humaine. Son premier maître l’avait « créé » (c’était le terme utilisé par ce généticien, le chat s’en souvenait très bien) de manière à ce qu’il soit bien plus intelligent, mais aussi bien plus résistant que n’importe quel autre chat. Et il avait osé espérer le contrôler, comme on dirige un vulgaire chien, qui obéirait toujours aux ordres du maîtres, avec fidélité, et stupidité, surtout, sans jamais chercher à comprendre pourquoi on lui ordonne d’agir ainsi. Non, non, non ! Le chat s’était rebellé. Il s’était jeté sur le malheureux généticien, qui n’avait même pas vu la mort venir, et l’avait finalement dévoré. Il avait du même temps appris de nombreuses choses essentielles pour lui. Il pouvait avaler d’immenses quantités de nourriture d’un seul coup, sans que son physique en soit pour autant altérer outre mesure, il ignorait comment cela se faisait. Et, surtout, il avait appris le goût de la chair humaine. Mais après, il avait dû attendre de nombreuses nuits, avant que la « Police » ne le libère finalement, ignorant qu’elle libérait l’assassin du propriétaire de la maison. La « Police » avait appris du voisin que le généticien n’était pas sorti de chez lui depuis plus d’une semaine. Le chat en avait profité pour se sauver avant que la « Police » ne découvre les os et ne comprenne la sinistre réalité sur ce meurtre d’un genre jamais vu, et totalement hors du commun.

Tout à ses pensées, le chat venait de terminer de dévorer le garçon. Quand il s’en aperçut, il grogna de dépit. Il n’avait pas prévu de dévorer entièrement le garçon dès ce jour. Maintenant, il n’avait plus rien pour calmer sa faim, qui ne tarderait pas à revenir. Il redescendit l’escalier, puis s’enroula sur lui-même sur le tapis, devant la cheminée où aucun feu de brûlerait cet hiver, dans le but de s’endormir. C’est à ce moment-là qu’il l’entendit. Il resta quelques secondes l’oreille dressée, à l’écouter, pour être sûr de ne pas se tromper. Mais non, c’était bien cela. La « Police » se trouvait derrière la porte. Les chuchotements, imperceptibles pour une oreille humaine, en attestaient. A chaque fois qu’il y avait un enfant, c’était plus rapide, le chat devait attendre moins longtemps. De toutes façons, les enfants étaient meilleurs ! Le chat attendit donc patiemment que la « Police » enfonce la porte. Tandis que els humains montaient, il se faufila à l’extérieur, comme il le faisait à chaque fois, et, en attendant de trouver un nouveau foyer avec de bons maîtres, il redevint un simple chat errant. Chat errant parmi tant d’autres, il repartait à la recherche d’une proie. Encore une fois, il se mettait en quête d’humains au bon goût. Peut-être guette-t-il d’ailleurs devant chez vous, là où vous ne voyez qu’un simple chat errant, pensant, imaginant, élaborant un plan pour vous attendrir et guettant le moment où il pourra se faire adopter par vous ? Ou peut-être est-il déjà là, derrière vous, qui terminez de lire en ignorant tout de ce danger qui vous guette, de l’animal prêt à planter ses crocs dans votre gorge exposée à toutes les menaces ? Ne vous retournez pas, il est déjà trop tard. Lisez, lisez jusqu’à la dernière ligne ! De toutes façons, le chat ne manque jamais sa cible.

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Commentaires
A
Houlàlàlàlà...j'veux plus de chats d'un coup... 'Tain, tu écris vraiment bien. Je suis dngue de toi. Veux-tu m'épouser. Oui ? Merci.
Y
@ Pay-kun : Hum T___T' Faut que je change ça.... =S (c'est que du vieux, jusqu'à présent ^^')<br /> <br /> <br /> @ Ravenwings : Tu dis ça, alors que tu écris vraiment bien, toi -____-'
R
ARg, dis donc, tu joues trop avec mes nerfs :)<br /> je sens que je vais souffrir :) <br /> En tout cas, encore barvo, j'aime beaucoup la façon dont tu écris ^^<br /> Gros bisous
P
Vraiment sympa cette fic/nouvelle...<br /> Mais je me suis douté que le chat avait mangé le gamin dès les premieres lignes... "Il aimait bien le petit garçon, le chat. Il était bon.[...]. Le chat l’avait toujours trouvé bon."<br /> T'insistes trop sur "bon", ça m'a mis la puce a l'oreille...<br /> Enfin c'est petetre moi qui ais l'esprit tordu...<br /> Mais c'est vraiment biene ecrit sinon...<br /> Tu devrais mettre en ligne tes vielles fic aussi, ça serait sympas (si tu les as encore)
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