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Un Grand Bazar
16 mars 2007

Deux douleurs

goth_ceriseCool, Nowel en plein mois de Mars ! (arrête de dire n'importe quoi -__-') Bon, je mets une deuxième fic, parce que les fan-fics HxH ne pourront être lues que par quelques rares initiés (achetez-vous els magnas, les autres, enfin ! -__-'), et que y'a pas eu d'autres fics depuis quelques temps déjà... J'aurai pu attendre demain, mais bon, s'pas la peine ^^'

Alors, une fic avec un titre à la c**, parce que j'ai pas trouvé mieux. une fic à la c**, d'ailleurs, parce que j'avais pas de meilleures idées, mais si je la mets pas en ligne vite, j'aurai trop honte... Historie prévisible, fin prévisible... enfin, je vais vous laisser lire -__-'

Image à la c** aussi, pour changer, ça va pas avec -__-' Mais je vous assure que la prochaine fic, l'image ira avec (vu que pour une fois, une image collait parfaitement avec cette fic, m'en suis aperçu qu'après l'avoir écrite, m'enfin bon, on verra...)

Deux douleurs

Laura grimaça. Ses longs cheveux noirs retombèrent en cascade sur ses épaules, que cachait un haut de la même couleur. Une longue et large jupe, tout aussi sombre, complétait le tableau. De nouveau, le pâle visage de Laura se crispa en une atroce grimace, et elle eut cette fois du mal à contenir les larmes qui venaient à ses yeux. L’aiguille venait de percer une dernière fois son corps meurtri. Cette douleur… Déjà fini ?

Elle rouvrit les yeux, frissonna en voyant le sévère visage de la femme qui venait de la « transpercer » de nouveau. C’était fait. Il fallait maintenant payer… Laura soupira. Ca par contre, ce n’était vraiment pas drôle. Un trou dans l’arcade sourcilière, deux sur chaque oreille, dont un dans le cartilage à chaque fois… Tout ce qu’elle pouvait payer avec toutes ses économies.

Quand la femme annonça le prix, Laura manqua s’étouffer. Si cher que ça ? Non, ce n’était pas possible… Ses économies suffisaient à peine. Elle paya malgré tout, bon gré, mal gré, pas le choix de toutes façons, et sortit, en silence, les yeux baissés. Elle avait mal. Son visage était en feu. Ca faisait du bien…

Les gens qui la croisaient dans la rue la fixaient encore, d’un air supérieur. Elle le savait. Dans son dos, les gamins devaient murmurer « Maman, pourquoi la fille là-bas, elle est habillée en noir ? », les gens ricanaient, persuadés qu’ils avaient raison. Ridicule, son style ? Oh, mais que racontaient-ils encore comme âneries ? Dépassé, l’âge de la tristesse reine ? Oh, non  Laura n’y croyait pas. « Les gens de notre époque veulent être heureux, pas nager dans une éternelle mélancolie qui les étouffent peu à peu ! » Mais elle aussi ! Au point de s’enfermer, comme eux, dans un bonheur illusoire, une coquille vide qui n’existait que pour paraître pleine à l’entourage ? Et ces gens eux-mêmes, avec leurs coquilles tout aussi vide… Et, dans la tête, ce tourbillon que les gens nomment « bonheur » parce qu’ils ignorent quel est le vrai sens de ce mot et veulent se croire heureux… Ridicule ! Ridicule ! Laura n’en voulait pas ! Pas de cette hypocrisie ! Ridicules, les gens étaient ridicules !

Ca faisait mal. A l’intérieur, cette fois. Ca serrait la poitrine, compressait le ventre, y appuyait tant que Laura sentait qu’elle pouvait vomir à tout moment. Mal, elle avait mal, mal au point d’en pleurer… Ah ! Non, pas encore… Attendre, un peu, juste un peu, patienter quelques minutes. Pas longtemps. Juste un peu... Elle tourna à droite. Sa rue. Sa maison vide, à quelques pas de là, l’attendait avec impatience, lui tendait les bras, unique refuge où les larmes pourraient enfin couler, où la douleur de l’intérieur exploserait enfin vers l’extérieur… Laura accéléra le pas. Elle sortit de sa poche le porte-clés en forme de crâne, encore une preuve de sa vision si pessimiste du monde, attrapa la clé de la porte d’entrée, la fit tourner dans la serrure, poussa le battant, doucement, comme si elle avait pu déranger quelqu’un, et enfin entra. Tout cela dans un parfait silence, uniquement troublé par les clés qui s’entrechoquaient, tandis qu’elle gardait au fond d’elle, comme un sentiment religieux, cette souffrance morale, si présente, et la douleur physique, qui, déjà, s’éloignait d’elle, fuyait loin de son être.

Laura ne pouvait réellement compter que sur la torture psychologique pour se punir d’exister. Arriverait-elle un jour à faire ressentir pleinement à son corps toute la souffrance de son âme ? Très certainement, jamais. Elle ne se faisait pas d’illusions. Depuis si longtemps… Son passé, son présent, son futur… Toute sa vie était, et depuis le début, gouvernée par la souveraine souffrance, et la reine tristesse. Elle avait d’elle-même choisi d’en être consciente, elle ne pouvait pas se plaindre de tout ça. C’était elle qui avait refusé de vivre dans une coquille vide à la froide apparence d’un bonheur sinistre parce qu’inexistant. Elle refusait de sourire quand elle était triste. Elle n‘était pas hypocrite, contrairement à tous ces idiots qui riaient pour un rien, aussi s’interdisait-elle la joie. Et, de toutes façons, elle était tellement mauvaise… Certainement le pire être jamais porté par cette malheureuse planète Terre, qui avait pourtant eu le malheur de voir naître sur elle l’humanité, et de la laisser se développer sans l’anéantir plus tôt, quand il en était encore temps.

Mais elle… Elle si laide, si mauvaise, si triste dans sa manière de penser et de vivre qu’elle faisait fuir les autres… Elle n’avait jamais eu de petit ami, et en connaissait les raisons, malgré le fait qu’elle ait déjà dix-huit ans, et que sa petite sœur soit bientôt maman, à quinze ans tout juste passés. Mais elle-même était si horrible, si méchante…

Laura sentait les larmes revenir à ses yeux. En courant, elle se précipita vers sa chambre, dont elle claqua la porte derrière elle, avant de se jeter sur son lit, de l’autre côté de la pièce, tête enfouie dans son oreiller, qui bientôt se retrouva trempé de cette eau que ses yeux ne voulaient plus garder. La vie était tellement injuste ! Pourquoi était-elle née ? Et pourquoi, pourquoi devait-elle maintenant continuer à vivre, comme ça ? Y’aurait-il seulement une raison, une seule, autre que l’égoïsme de ses parents qui avaient voulu qu’elle naisse sans même connaître son avis sur la question ? A quoi servait cette humanité pourrie qui détruisait ainsi la planète ? Laura regardait en pleurant la destruction de sa Terre, mais que pouvait-elle faire d’autre, elle si petite ? Même cette pensée, elle le savait bien, était mauvaise. Ce qu’elle pouvait faire, elle, pauvre humaine abrutie par la télévision, l’ordinateur et les jeux vidéo ? Renoncer à un peu de confort, passer du bain à la douche, éteindre la lumière (et dormir) plus tôt, ouvrir ses volets dès son réveil pour éviter de gaspiller l’électricité pendant des heures… Pff ! Mais elle ne le ferait jamais ! Même pour sa planète ! Parce qu’elle y tenait trop, à ces petits détails de sa vie quotidienne inutile. Quelle égoïste, quelle imbécile, quelle sale humaine, pour résumer toutes ses pensées ! Elle, si laide, si stupide, si mauvaise, si méchante, qu’elle n’entendait jamais un seule « je t’aime », ou alors uniquement de la part de sales hypocrites ! Et elle les haïssait, tout autant qu’elle-même se haïssait… Mais penser autant à elle-même lui donnait envie de vomir, de nouveau. Pourquoi ses pensées tournaient-elles autour de sa propre personne, alors qu’elle se détestait autant ? « La haine est née de l’amour »… Ridicule !  Prostrée sur son lit, elle continua longuement à se torturer ainsi, moralement. La douleur de la gentille torture physique ne subsiste jamais aussi longtemps que celle de l’intérieur, Laura en avait déjà fait l’expérience, quand elle était plus jeune, et plus stupide encore. La souffrance morale…

Ce soir-là, au dîner, Laura fut ravie de d’écrire à ses parents, dans les moindres détails, sa journée. Comme chaque fois qu’il le jugeait nécessaire, son père décida de lui donner de l’argent, en remboursement des dépenses de sa fille, tandis que sa mère soupirait qu’un jour, il faudrait bien que Laura ouvre les yeux sur la réalité de ce monde : la valeur de l’argent souverain.

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