Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
Un Grand Bazar
20 mars 2007

La coupable

protectionOulà, ça fait longtemps que j'ai parlé de la suite de Hélène (cliquez ici si vous l'avez pas lu et que vous préférez lire dans l'ordre =D)... Bon, ben, la voilà enfin ^^'

Bon, le texte est pas terrible (pour changer -__-'). Mais il a au moins le mérite d'expliquer certains évènements du texte vers lequel vous avez le lien plus haut ^^ (Tiens, vous êtes toujours là, vous ? Allez, cliquez plus haut, vous gâchez pas la "surprise" =S)

Quant à l'image (tiens, tu changes toujours pas de discours, toi -__-'), ben... Je l'aime beaucoup ^^' Alors j'espère que vous aussi =)

La coupable

« Mon chéri ! »

Mathilde courait dans toute la maison, en appelant son fils, qui s’obstinait à ne pas vouloir lui répondre.

« Douglas ! »

Toujours pas de réponse. La vieille femme soupira, et se dirigea vers la porte d’entrée du manoir. Certainement, il serait dans le jardin… Mais… Et s’il n’y était pas ? Où le trouverait-elle ? Son pauvre fils unique, qu’elle aimait tant, et avait élevé seule… Où était-il parti ? L’avait-il abandonnée, lui aussi ? Non, Mathilde ne devait surtout pas penser à son défunt mari. Pas quand son cher Douglas était introuvable, comme à ce moment…

Il était encore très certainement parti à la recherche d’Hélène. Cette gamine était une vraie cruche, et bien trop arrogante, alors pourquoi Douglas s’obstinait-il à aller la chercher quand elle se sauvait ? Cette gamine pouvait-elle simplement tenter de comprendre les souffrances d’une mère ? Non, Mathilde le savait. Hélène en était incapable.

Mathilde avait fini ce jour-là par retrouver son fils adoré, qui tenait Hélène, endormie, blottie dans ses bras. Mais, depuis tout ce temps, cette jalousie étrange qu’elle ressentait envers sa nièce ne l’avait plus jamais quittée.

Pourquoi son cher Douglas préférait-il sa cousine, cette fillette stupide, à sa mère, qui l’aimait tant ? Cette atroce question la hantait chaque fois qu’elle fermait les yeux. Mais, d’ailleurs… Où était-il encore passé ? Il avait de nouveau disparu.

« Douglas ! Viens ici tout de suite ! »

Il avait maintenant déjà quinze ans, et Hélène en avait quatorze. Mathilde, depuis ce jour atroce, tentait, par tous les moyens, d’empêcher son fils de sortir de la maison, et de son champ de vision, particulièrement quand la demoiselle était là. Il n’avait pas le droit ! « Hélène ceci, Hélène cela… » Et elle ? Elle restait derrière, triste élément du décor, spectateur affolé par l’intimité qui lentement s’installait entre son fils et sa nièce, et d’où elle-même était bannie. Par cette fille… Car son cher fils ne pouvait pas la mettre en dehors de quoi que ce soit, elle le savait…

« Douglas ! »

Il était là, juste devant ! Il courait, vers la forêt. C’était là-bas qu’Hélène avait pour habitude de se cacher, quand elle fuyait, comme un petit animal chassé. Que fuyait-elle, d’ailleurs ? Mais, quand Mathilde avait posé cette question à Douglas, qui était si intelligent, celui-ci s’était contenté de la regarder, tristement, sans répondre quoi que ce soit. Ce regard l’avait glacée. Mais qui était coupable ?

« Douglas ! »

Il se retourna, surpris, et s’arrêta. Ses yeux bleus, si froids… Mathilde frissonna. Elle se rapprocha vivement de lui, et agrippa son bras. Il était plus grand qu’elle… Depuis quand son bébé était-il aussi grand ?

« Viens ! On rentre à la maison ! Arrête de poursuivre cette idiote, elle rentrera quand elle aura faim, comme les chats !

-Pardon ? De quelle idiote parles-tu ? Cette fille que tu compares à un stupide chat, et que tu traites d’idiote aussi naturellement, la fille que je veux voir est la plus intelligente, et la plus triste des demoiselles… Maman, s’il te plait, je t’en supplie ! Arrête de te comporter comme tu le fais, aussi mal, avec elle, chaque fois qu’elle vient passer ses vacances au manoir…. Je l’aime, tu sais ? Et elle aussi ! Mais, toi… Maintenant, elle n’ose même plus me parler en ta présence, et, comme tu me surveilles tout le temps, elle est obligée de partir, d’attendre dans cette forêt que je la retrouve, pour qu’on puisse enfin discuter un peu ! C’est tellement… ridicule !

-Je… Je ne suis pas coupable ! Et si c’est aussi ridicule que tu le prétends, rentre donc à la maison, Douglas ! Je ne tolérerais pas que tu me désobéisses cette fois ! Et, désormais, tu n’as plus l’autorisation de sortir du manoir, où que soit Hélène ! »

Son fils la fixa une seconde, de son regard bleu glacial, puis dégagea son bras, d’un geste brusque, avant de recommencer à courir. Mathilde le suivit, mais son âge limitait ses capacités physiques, aussi perdit-elle son enfant de vue quand elle entra dans la forêt. Elle se mit donc à errer, au hasard des sentiers qu’elle apercevait, à la recherche de son fils perdu.

Des sanglots… Oh, non ! Certainement, c’était lui, son petit bébé tant aimé, qui se repentait déjà de son attitude misérable ! Oh, le pauvre ! Qu’il devait avoir honte d’avoir dit de telles horreurs à sa très chère mère ! Mathilde se devait d’aller immédiatement le consoler, il fallait qu’elle le serre dans ses bras, comme toute mère se doit de le faire quand son enfant pleure ! Elle se remit à courir. Les pleurs venaient de la direction de l’ancienne petite chapelle, qui s’était effondrée quelques années plus tôt. Elle se hâta. Ce lieu était dangereux ! Mais, dans la clairière, personne n’attendait, personne ne sanglotait. A l’intérieur ? Mathilde entra, tout doucement. Assise sur une pierre, Hélène pleurait. Elle n’avait pas pu voir sa tante, à qui elle tournait le dos. Lentement, silencieusement, Mathilde ressortit. Douglas n’aller certainement pas tarder à arriver, elle devait se débarrasser de sa nièce dès maintenant ! Elle leva les yeux. Un escalier, en partie écroulé, menait encore au vieux clocher, situé un peu en avant de la chapelle. Mathilde sourit, et commença à l’escalader. De là, elle pourrait tuer Hélène, et faire croire à un accident… Soudain, Douglas arriva dans la clairière. Il ne la vit pas…

« Hélène ! Ma chérie, ne pleure plus, s’il-te-plait ! Je t’aime, je t’aime… On va partir, tous les deux. Loin d’ici ! Je t’aime… Je te promets que ma mère ne nous retrouvera jamais, tous els deux… »

Mathilde, sur son perchoir, sentait les larmes qui venaient à ses yeux. Il ne l’avait même pas vue… Tout ce qui l’intéressait, c’était Hélène, cette stupide gamine… Mais, était-elle réellement la seule coupable ? Son fils… Il vieillissait, si vite ! Il ne fallait pas ! Il voulait déjà partir, s’en aller loin d’elle… Et il aimait sa cousine d’avantage que sa propre mère… Et il ne l’avait pas vue… Mathilde ne savait plus ce qu’elle faisait. La colère et la tristesse avait emporté sa raison loin d’elle. Une pierre… Elle la poussa. Le lourd morceau de roche fendit l’air, droit vers le sol. Mais il rencontra le crâne de Douglas avant, qu’il fracassa avec un sinistre craquement… Sous les yeux d’Hélène, qui s’évanouit, laissant à Mathilde le temps de reprendre ses esprits, et de comprendre ce qui était arrivé à son fils.

Publicité
Publicité
Commentaires
Un Grand Bazar
Publicité
Archives
Un Grand Bazar
Albums Photos
Publicité