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Un Grand Bazar
19 février 2007

Hélène

Papillon_gothMiou miou miou... Je suis toujours vivante ^o^ (Malheur -___-')

Bon, cette fois, un 'tit truc bizarre (no comment...) Il y a une "suite" (tu parles d'une suite -___-'), m'enfin je crois que c'est mieux sans, donc je verrai si y'aura ou pas T___T'

Pour l'image, j'ai pas trouvé mieux... T__T'

Pour le texte, j'ai pas pu écrire mieux, désolée ! >__<"

Hélène

            Hélène jeta un coup d’œil par la fenêtre. Une voiture à chevaux s’avançait dans l’allée du manoir. La demoiselle soupira, puis reprit la plume qu’elle avait en main avant d’entendre le bruit caractéristique que le véhicule faisait en arrivant sur les pavés.

Elle était en train d’écrire. Une lettre pour son cousin, Douglas. Le manoir en été lui semblait magnifique, et très agréable. D’avantage qu’en hiver, d’ailleurs. C’était en partie dû aux fleurs, mais pas seulement. Durant la saison froide, il leur fallait en effet réchauffer les pièces avec du feu, et cela n’était pas réellement pratique.

« Voyez-vous, très cher cousin, je ne supporte pas que les domestiques courent partout dans les couloirs pour porter du bois à chauffer. Mes parents ne sont définitivement pas prévoyants, et bien sûr les domestiques ne les aident pas. »

Hum… Ces deux phrases… Ne faisaient-elles pas trop prétentieux ? Hélène allait s’excuser pour ces quelques mots malheureux, mais elle retint sa plume. Oh, peu lui importait, finalement ! Douglas comprendrait le fond de sa pensée. Il était en effet d’une intelligence rare. Mais qu’écrire, ensuite ?

Hélène se leva, en quête d’inspiration, et fit quelques pas dans la pièce. Sa longue robe traînait sur un sol parfaitement propre. La demoiselle s’approcha de son miroir, et inspecta sa tenue, qui se devait d’être impeccable. La longue robe blanche était resserrée au niveau du torse par un corset qui l’étouffait quand elle tentait d’inspirer trop d’air. Les boucles blondes de ses jolis cheveux, qui tombaient librement sur ses épaules, auraient choqué les grandes dames. Hélène sourit à cette pensée. Elle aurait dû avoir les cheveux attachés, coiffés d’une manière compliquée, liés… Mais ils étaient libres ! Preuve de son insolence. Mais quand les jolies boucles étaient contraintes de rester liées, immobiles, Hélène avait dans ses grands yeux marron comme une lueur de tristesse. Elle n’aimait pas ses yeux, elle les aurait voulus bleus. Leur couleur contrastait avec sa pâleur naturelle, et cela lui déplaisait grandement.

Hélène retourna à son petit bureau, où elle reprit sa plume, qu’elle trempa dans l’encre, avant de continuer, en belles lettres :

« Passons sur les désagréments apportés par le cruel hiver.

Aujourd’hui encore, le soleil brille. C’est bien le seul défaut de cette saison. Je ne peux en effet pas encore sortir. Si seulement il pouvait y avoir d’avantages de nuages ! Vous me direz, très cher cousin, que je peux bien sûr prendre avec moi une ombrelle, mais que voulez-vous, je n’apprécie pas cet objet encombrant. Les promenades dans le domaine attendront donc que les nuages daignent revenir. Mais je suis heureusement bien plus patiente qu’autrefois. Vous souvenez-vous donc de mes crises de colère quand vous m’obligiez à sortir ? »

Voilà qui rétablirait l’équilibre : elle n’écrivait pas pour se plaindre, mais pour donner des nouvelles. Enfin, elle préférait le croire… Peu importait, au final ! Le cousin comprendrait… Sûrement…

« J’espère que vous ne me trouverez pas trop prétentieuse de vous écrire maintenant, après un si long silence. »

Hélène allait ajouter qu’elle déplorait le fait de ne pas avoir eu d’avantages de nouvelles de Douglas quand elle entendit le son d’une voiture s’avançant dans l’allée. Elle jeta un coup d’œil distrait par la fenêtre, et pâlit en reconnaissant le véhicule. Il arrivait ! Où pouvait-elle bien se cacher ?

La demoiselle se mit à courir, ses souliers blancs claquaient sur le carrelage du manoir, elle passa en coup de vent près de l’escalier, ne percevant que les mots d’une domestique, qui parlait au visiteur.

« Hélène ? Mais oui, elle est ici ! En haut, comme d’habitude, dans la pièce où sont… »

Sans attendre la suite, l’homme s’approcha de la rampe. Hélène, affolée, était déjà rentrée dans l’un des petits salons. Elle aurait dû aller dans le parc ! Quelle idiote ! Rester dans le manoir était bien sûr la dernière chose à faire quand il arrivait.

« Hélène ? »

L’homme était arrivé en haut des escaliers, et se dirigeait maintenant vers la pièce où Hélène écrivait ses lettres… Ses lettres ? Oh non ! Elle avait oublié sa lettre à Douglas là-bas, bien en évidence sur le petit bureau ! Si jamais l’homme la trouvait… La demoiselle se redressa. Elle devait absolument…

« Hélène ! »

Une pointe de colère. Il avait dû trouver la lettre. La demoiselle allait se cacher derrière l’un des sièges, quand elle se prit els pieds dans le tapis, et trébucha. Surprise, elle laissa échapper un cri, se rattrapa de justesse à l’accoudoir d’un fauteuil que la chance avait dû placer là à sa seule intention, se redressa, remit vivement le tapis en place du pied, comme il l’était avant sa presque-chute, puis se jeta derrière l’un des sièges. Trop tard ! L’homme entra en coup de vent dans la pièce. Il n’eut aucun mal à repérer la jeune fille, qui tentait de discrètement ramener à elle, derrière l’abri du siège, les plis de sa robe que le fauteuil ne parvenait à cacher.

« Hélène ! cria encore une fois l’homme, brisant les derniers espoirs de la demoiselle. Qu’est-ce que c’est que cette lettre ?

-Hé bien, père, c’est…

-Une lettre à Douglas ?

-Ben… Oui…

-J’AI VU ! Maintenant, explique-moi ! Qu’est-ce que tu fous, à écrire encore des lettres à ton cousin mort ?

-Mais… Il est vivant, père ! J’en suis convaincue ! clama Hélène, avec l’énergie du désespoir. Père ! Croyez-moi, il est vivant !

-Mort ! Il est mort et enterré ! En te cherchant après une de tes nombreuses fuites en forêt ! On ira fleurir sa tombe, Hélène, si tu le souhaites, mais par pitié… Arrête donc de lui écrire ! Arrête d’écrire à un mort !

-Mais, père !

-Et ça aussi, tu stoppes ! Tu peux pas m’appeler « papa », comme toutes les gosses de ton âge ? Allez, viens ! »

Hélène baissa la tête et suivit son père jusqu’à sa voiture.

« Ah, Mathilde ! se souvint soudain l’homme. Peux-tu récupérer le jean et le t-shirt d’Hélène ? Ils sont dans la pièce où toi et ton mari entreposiez les costumes d’époque. Je te ramènerai cette tenue dès demain, comme d’habitude, mais aujourd’hui, je suis pressé. Il faudrait que je récupère ses fringues demain…

-Bien ! Ne t’inquiète pas pour les vêtements de la petiote et pour les costumes ! Ah, par contre… Si tu pouvais me laisser cette lettre, s’il-te-plaît…

-Bon, Hélène, tu montes dans la bagnole, au lieu de rêvasser ? Tu vois pas que tu embêtes ta tante, à venir aussi souvent ? lui souffla son père quand Hélène eut obéi.

-Au revoir, et merci encore, Mathilde ! s’exclama le père, en donnant la lettre à sa grande sœur.

-De rien, petit frère ! Ca lui fait plaisir, à la petiote, de rêver que mon Douglas est toujours là… Puis je suis sure que lui aussi en est très heureux ! »

Mathilde regarda s’éloigner l’automobile, puis rentra dans le manoir, en silence. Elle prit une clé dans sa poche, ouvrir la porte de l’ancienne chambre de Douglas, et s’approcha du squelette de son enfant.

« Ta cousine est encre venue, mon chéri… Elle t’a écrit une lettre… Tu sais, son père croit encore qu’elle est responsable de ta mort, et que tu es dans cet horrible cimetière ! C’est assez drôle, mon Douglas, non ? J’ai bien fait de te garder avec moi quand tu m’as dit que tu aimais ta cousine plus que moi, mon chéri… Tu es bien ici, non ? Tu m’aimes ? Oui, tu m’aimes… Tu dois m’aimer… Moi, je veux que tu restes toujours ici, avec moi… »

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Commentaires
P
Assez space en effet mais j'aime bien...<br /> Je suis pour avoir la suite-qui-n'en-n'est-pas-une ^^
R
Bouh, saleté de "Mathilde" ... Encore une fin étrange, j'adore :)<br /> Gros bisous
Si ça n'allourdi pas alors va y !!!<br /> <br /> * Retourne à ses dessins *
Y
Si je parle d'une suite, c'est parce qu'elle est déjà écrite :P Bon, elle est pas terrible, et raconte en fait un évènement passé (pas difficile de deviner lequel xD), mais ça permet d'expliquer sans alourdir tout cha =S...
Yeeeah !!! J'adore quand tu reprend tes bonnes vieilles habitudes ^^ Tu peut laisser comme ça ou faire une suite, c'est comme tu le sens... Mais si tu en fait une faut qu'elle soit bien, hein ? ^____^<br /> <br /> * Va continuer son doujin *
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