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Un Grand Bazar
6 mai 2007

L'ombre

refletAllez, après le dernier texte (bien gore, quand même, je suis vraiment pas foutue de le relire sans m'auto-dégoûter -__-'), et pour pas donner l'impression que je suis dans une période ultra gore, je vous sers... un 'tit texte un 'tit peu plus classique =)

Un 'tit texte plus classique servi par une image plus... Enfin, bon, c'est toujours Ynaf l'auteur de ce blog, et donc de ce post, et donc c'est toujours elle qui choisit les n'images, et ça colle pas trop mal avec ce qu'elle écrit (pour une fois !) en plus, donc tant mieux ^^ Et puis c'est quand même... xD

Bon, woilà... Inspiration : j'ai vu une ombre (c'était certainement un chat -__-') passer sous ma fenêtre alors que j'avais pas d'idées, que les tic-tacs n'avaient plus aucun effet et que "In The Name of God" de Dream Theater passait... (oui, cette fois, je sais pas trop comment la musique a pu influencer... O__o) Bon, en tout cas, ça donne ce qui suit, cette bouillie de texte ^^"

Bonne lecture !

L'ombre

Clémentine gardait les yeux rivés sur l’angle de sa chambre qui se trouvait face à elle. Ca avait bougé. Ca s’était déplacé ! Non, c’était immobile, avait dit Maman… Maman, elle savait tout ! Il n’y avait pas de monstres dans sa chambre, puisque Maman l’avait dit. Uniquement des ombres. Et une ombre n’a jamais mangé personne, n’est-ce pas ? C’était ce que Maman répétait, et Maman avait toujours raison.

En effet, l’ombre ne bougeait déjà plus. Clémentine, la main tremblante malgré tout, alluma finalement la lampe. Il n’y avait rien. Absolument rien. Elle soupira, et commença à gronder Monsieur Nounours, son doudou.

« Voyons, Monsieur Nounours, vous n’êtes vraiment pas sérieux ! Avoir peur ainsi d’une simple ombre, alors qu’il n’y a rien du tout là-bas ! »

Le Nounours, honteux, n’osa pas répondre un mot. Clémentine éteignit la lumière, après un dernier regard empli de sévérité à l’intention de la peluche.

Elle se tournait et se retournait dans son lit, sans parvenir à trouver le sommeil. De la sueur commençait à tremper son pyjama. Cet été, il faisait particulièrement chaud, comme l’avait dit Papa. Maman avait ajouté que c’était de la faute des voitures et des usines, que c’étaient elles qui réchauffaient tout. Clémentine pesta :

« Ah, non, ça m’énerve ! Les gens sont vraiment trop méchants de laisser le chauffage dans leurs voitures quand y’a l’été ! Et les zusines, elle devraient éteindre leurs radiateurs, parce que moi, je peux pas dormir, là ! »

Monsieur Nounours considéra que le moment était mal choisi pour faire un commentaire.

« Non, mais écoute ! Moi, là, j’ai vraiment trop chaud ! J’arrive pas à dormir ! »

Elle enleva d’un geste rageur la couverture qui la recouvrait encore, et la laissa tomber par terre.

« Ah, non ! C’est encore pire, maintenant, j’ai froid aux pieds ! »

Elle alla la récupérer, la posa sur ses jambes…

« Dîtes, Monsieur Nounours ? Vous n’auriez pas une solution à me proposer, pour régler ce problème ? »

La peluche s’obstinant à ne pas répondre, Clémentine commença à s’inquiéter. Elle se mit donc à chercher son ami des yeux, car il n’était plus à côté d’elle, mais fut bien vite contrainte d’abandonner cette idée. A tâtons, elle tenta alors de le retrouver.

« Monsieur Nounours ! Vous n’êtes vraiment pas drôle, vous savez ? Où donc êtes-vous passé ? »

Le doudou s’obstinait pourtant à ne pas répondre. Affolée, Clémentine commençait à chercher fébrilement, jetant au sol la couverture.

« Monsieur Nounours ! »

Avait-il été dévoré par un monstre ?

« Monsieur Nounours, où êtes-vous ? »

Et elle commençait d’ailleurs à avoir vraiment trop chaud…

« Bon, Monsieur Nounours ! »

Il lui restait la menace ultime.

« Si vous ne revenez pas immédiatement ici, j’appelle la Police ! Et les policiers viendront vous arrêter ! »

Malheureusement, le bluff ne semblait pas fonctionner.

« Monsieur Nounours ! J’allume la lumière ! »

Elle appuya sur l’interrupteur… Pendant quelques secondes, la pièce resta plongée dans le noir, puis, soudain…

« Monsieur Nounours ! Vous vous êtes enfui ! »

Clémentine, dans la vive lumière de la lampe, venait d’apercevoir son doudou tant aimé, affalé au sol, sur le côté du lit. Elle s’en saisit d’un geste.

« J’espère que vous êtes fier de vous, Monsieur Nounours ! le gronda-t-elle. A cause de vous, et de vous seul, j’ai encore plus chaud, maintenant ! Il faudrait faire de l’air frais, pour rafraichir un peu ma chambre. »

Soudain, elle eut une illumination. Elle se laissa tomber au sol, et, en courant, alla ouvrir en grand l’unique fenêtre de la pièce. Puis elle retourna se coucher, toujours aussi rapidement, et éteignit.

« Monsieur Nounours, j’ai bien cru que l’ombre vous avait enlevé ! Ou peut-être même mangé… »

Et elle s’endormit.

Elle courait, poursuivie par l’Ombre, qui ricanait, et pointait vers l’enfant ses longs doigts crochus desquels elle tentait d’attraper Clémentine. Maman, quant à elle, regardait, sans rien dire. En souriant.

La fillette hurla. Et ouvrit les yeux. Un cauchemar.

Instinctivement, elle tourna la tête vers l’ombre, qu’elle croyait avoir vue bouger de nouveau, dans l’angle.

« Qu’est-ce que tu fais dans ma chambre, toi, d’abord ? »

L’ombre ne répondit heureusement rien, ce qui encouragea Clémentine à poursuivre dans sa colère contre la nuit.

« Hein, réponds ! T’as pas le droit ! Va-t-en, laisse ma maison tranquille, vilain ! Sinon, moi, ben… J’appelle la Police ! Hein, Monsieur Nounours, qu’on veut pas que les grands méchants ils viennent embêter Maman et Papa ? »

Le doudou ne daigna, hélas, pas répondre, ce qui plut nettement moins à Clémentine, qui décida, finalement, que dormir était une bonne solution, comme le lui montrait sa peluche préférée.

« Bonne nuit, Monsieur Nounours, dormez bien ! »

Et elle retourna au pays des rêves.

Dans la chambre, près de la fenêtre, le cambrioleur, pétrifié, se demandait avec anxiété ce que l’enfant attendait pour appeler ses parents…

Un dernier 'tit mot : Oui, je suis fière de moi et de ma connerie xD

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Commentaires
Risu voulait une fin plus gore... <br /> Je sais pas vraiment si je l'aime ou non, cette fin... =/ <br /> C'est attendu, du coup s'en est inatendu, et te connaissant... Bref, Risu s'embrouille mais elle aime bien quand même...
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