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Un Grand Bazar
13 mai 2007

Nage, nage !

curieuse_sir_neVoilà ! Encore une bêtise by Ynaf, sur une 'tite comptine (si vous la connaissez, tant pis... -_-').

Avec des poissons cette fois...

Contrairement à ce qu'on pourrait penser, je n'écoutais personne qui l'aurait chantonnée en boucle... Non, j'écoutais Placebo, "Infra-red", me semble-t-il...

L'image, je la trouve funny fun... Pour un poisson rouge, c'est chou, je trouve, pas d'images de Bubulle ^^'

Bon, c'est bizarre... Tordu... Pour changer. On s'en moque, y'a que de ça ici... Si vous venez encore, c'est que ça va. Donc, bonne lecture !

Nage, nage !

            « Nagent, nagent, les petits poissons, dans l’eau ! »

La comptine trottait dans la tête de Thomas. Il y pensait, y repensait… Et continuait tout de même à s’ennuyer. C’était d’ailleurs peut-être pour cette raison que la comptine que Maman chantait toujours au bébé était restée dans sa tête.

            « Nagent, nagent, les petits poissons ! »

Thomas la fredonnait encore au moment où il passa devant le bocal du poisson rouge, qui nageait sans grande conviction, coincé partout par une paroi de verre, qui se dressait entre lui et la liberté.

            « Nagent, nagent, les petits poissons, dans l’eau ! »

Le poisson rouge était petit. Vraiment… Alors… Thomas courut jusqu’à la salle de bain, où il ouvrit le robinet de la baignoire, au maximum. Plus vite elle serait remplie, mieux ce serait ! Maman était sortie, pour faire des courses, en lui confiant le bébé. Donc Thomas pouvait jouer aux poissons.

            « Nagent, nagent, les petits poissons ! »

Ouf ! Le bocal du petit animal était vraiment lourd, pour le jeune garçon. Et… Oh, le bébé pleurait encore ! Ah, tiens ! L’enfant reposa délicatement le bocal sur la table su salon, renversant un peu d’eau au passage. Bah, peu importait ! Il se hâta d’aller chercher son jeune frère, qui semblait trouver une joie sadique au fait de s’époumoner pour lui casser les oreilles…

« Ecoute-moi bien, le Puant ! »

C’était le surnom qu’il donnait au bébé quand ses parents étaient absents, en raison de l’odeur que les couches, à peine changées par les bons soins de sa mère, prenaient rapidement.

« Tu vas jouer avec moi, d’accord ? On va jouer au poisson, avec Emilio, alors arrête de hurler ! »

Emilio, car ainsi se nommait le poisson rouge (certainement à cause d’un célèbre film), se contenta de commenter cette déclaration d’un virage serré en épingle dans son bocal, comme cela lui arrivait parfois, les rallyes dans les jeux vidéo finissant systématiquement par atteindre le cerveau fatigué des poissons dans leur bocal.

            « Nagent, nagent, les petits poissons, dans l‘eau ! »

Thomas revint chercher Emilio, avec son bocal. C’était toujours aussi lourd, et le bébé braillait toujours autant, mais au moins l’enfant savait-il parfaitement où se trouvait son petit frère (quoi qu’au son, il aurait pu deviner…). La « surveillance à distance » était, selon lui, le meilleur moyen d’avoir la paix et de s’amuser tranquillement.

            « Nagent, nagent, les petits poissons ! »

Plof ! Dans l’eau, Emilio ! Allez, nage, nage !  Nage, Emilio, nage ! Dans la baignoire olympique, 1mètre 20 de longueur, 60 de largeur, le poisson fou tournait vivement, comme s’il s’était en fait agi d’un stade de course.

« Non, Emilio ! Tu dois aller encore plus vite ! Tu m’entends ? Encore plus vite ! »

Et, sous les encouragements de son coach, le poisson rouge semblait en effet accélérer. Il continuait à nager, avec entrain, continuant à tourner.

« Alors, le Puant, tu en penses quoi ? C’est drôle, non ? »

Le bébé ne répondit pas (avait-il seulement compris la question ? A à peine neuf mois, il était normal qu’il ne puisse l’affirmer…). Il se tortillait, se tournait dans un sens et dans un autre, pour pouvoir, à tout instant, continuer à suivre la course folle de l’animal qui nageait dans la baignoire.

            « Nagent, nagent, les petits poissons, dans l’eau ! »

Mais Emilio n’allait pas assez vite… Et puis, il n’était de toute évidence, pas le seul à ne pas jouer le jeu…

« Le Puant, je vais chercher quelque chose, quelque chose de génial, quelque chose qui va revitaminiser (ou revitaliniser, Thomas ne savait plus) les poissons ! C’est une expérience scientifique ! Il faut vérifier que la comptine dit vrai ! »

Thomas s’éloigna en courant. Où étaient-elles donc, déjà ? Où Papa les rangeait-il ? Dans le garage, très certainement !

            « Nagent, nagent, les petits poissons ! »

Le garçon revint, une rallonge électrique dans chaque main. Il les avait branchées aux prises du couloir, afin d’obtenir l’Electricité, et le Pouvoir. Négligemment, il jeta dans la baignoire les deux prises.

            « Les petits poissons dans l’eau, nagent aussi bien que les gros ! »

Plouf ! firent les rallonges. Le bébé lança un petit cri de surprise. Ou peut-être était-ce de douleur ? Son petit cœur s’arrêta de battre définitivement sous le choc du courant électrique qui le traversait.

« Ben, le Puant ! Tu nages ou pas ? Maintenant que t’es super vitaminalisé, tu devrais battre Emilio, non ? »

Emilio, d’ailleurs, flottait à côté du bébé, le ventre tourné vers la surface. Thomas trouva cette nouvelle figure très drôle.

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