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Un Grand Bazar
14 juillet 2007

Lilas

ange_crayonn_Donc, voici une nouvelle fic... Je devais la poster hier, mais bon, ma connection Internet a un peu déliré ^^"

Ce PC est naze, le logiciel avec lequel j'ai dû ouvrir cette fic me plaît pas, 'fin bref, espérons que ma jolie présentation soit pas trop tuée... T__T' (en fait, si, j'ai dû tout refaire tout bien >__<")

Donc voilà une petite fic, sortie d'on ne sait où. La fin est peut-être bizarre, ou mal annoncée, par contre =/ Qu'en pensez-vous ? (si quelqu'un lit ? =P)

Bonne lecture malgré tout (en espérant que les problèmes de la fic me seront signalés, je poste ici pour qu'on me fasse remarquer mes erreurs avant tout... T__T') !

Lilas

« Bonjour, je m’appelle Lilas.
-Oui, donc… Ah, mais saluez votre nouvelle camarade, enfin !
-Bonjour Lilas… »
L’adolescente jeta un regard à la salle, et tressaillit. Déjà, on l’observait en ricanant. Au deuxième rang, une fille parlait avec animation à sa voisine, en pouffant, tout en désignant le visage de la nouvelle. C’était toujours comme ça. Même dans ce vieux collège de campagne.
Lilas tourna la tête. Les larges boucles d’oreille du professeur principal tournaient doucement, au gré des mouvements que faisait leur propriétaire en parlant. Lilas frémit. Elle venait d’apercevoir sur la surface argentée, une demie seconde à peine, son reflet. Les longs cheveux châtains, bouclés, qu’elle aimait tant, encadraient son visage un peu rond. Son petit nez fin, discret, sa jolie bouche toujours souriante, et ses magnifiques yeux gris, elle les adorait, tout comme ses fins sourcils. Elle ressemblait toujours à une petite poupée. Oui, elle était belle…
Ou, plutôt, elle aurait du être belle. Elle avait été belle. La boucle d’oreille tourna à nouveau sa face argentée vers elle. A nouveau, Lilas aperçut son reflet, qu’elle haïssait tant. Elle détestait ce qu’elle était. Elle avait son propre visage en horreur.
En face d’elle, dans la classe, on riait toujours. Le professeur continuait cependant à parler, dans l’indifférence générale, de l’importance d’un comportement exemplaire envers la nouvelle. Lilas cessa de laisser son regard revenir systématiquement à la boucle d’oreille, pour se concentrer sur la salle elle-même. L’adolescente ignorait toujours la matière que pouvait bien enseigner leur professeur principal, et les vieux murs, totalement nus, froids, ne lui permirent guère d’en apprendre davantage. De vieux murs pour un vieux collège.
« Bon, Lilas, va donc t’asseoir à côté de Camille, finit par dire le professeur, en désignant une place au troisième rang.
-D’accord Madame…
-Donc, vous tous, et Camille en particulier, vous aiderez Lilas à s’adapter, je compte sur vous ! Bon, maintenant, ouvrez vos cahiers, on commence une nouvelle leçon ! Lilas, vous me direz ce que vous savez déjà, d’accord ? »
Elle commença à dicter une propriété. C’était donc un cours de Mathématiques. Lilas jeta un coup d’œil au cahier de Camille, où s’étalaient les dessins divers et variés. C’aurait dû être un cours de Mathématiques…

« Hey, la nouvelle ! »
Lilas ne se retourna pas. Elle en avait assez, de ce surnom stupide qu’on lui attribuait depuis déjà deux mois !
« Putain, la nouvelle ! Tu réponds quand on te cause ! »
Camille se planta devant elle, aussitôt rejointe pas sa bande d’amies.
« Qu’y a-t-il, Camille ?
-Nan, sérieux, t’es vraiment trop moche, j’arrive pas à m’y habituer, ricana l’autre. Qu’est-ce que tu fous dans notre collège, le thon, hein ? Tu cherches quoi, ici ? Pourquoi t’es là ? »
Ses amies gloussèrent.
Lilas ne répondit pas. Ce qu’elle cherchait ? Un peu de tranquillité. La paix, tout simplement. Un endroit où elle ne serait pas sans cesse persécutée.
« Tu réponds pas ? Conasse ! »
Lilas, par réflexe, se protégea le visage, et attrapa le poing que Camille avait lancé en sa direction, alors que celle-ci, surprise de sa rapidité, tardait à la réattaquer. Lilas allait lui tordre le bras, quand soudain une des filles lui frappa le dos. Surprise, elle lâcha Camille et tomba au sol. Les coups se mirent alors à pleuvoir, tandis que Lilas restait recroquevillée au sol, attendant simplement que se ennemies se lassent. Elle se retenait chaque fois de hurler qu’elle sentait la douleur, sachant, par expérience, que les coups n’en seraient que plus violent et plus nombreux encore.

Dans sa salle de bain, Lilas observait ses hématomes. Les traces bleues, sur ses bras, sur ses jambes, sur son ventre, sûrement aussi sur son dos. Les avait-elle méritées ? Tout ça parce que… Elle jeta un coup d’œil rapide à son reflet. La marque de la brûlure en forme de croix renversée, si laide, qui la défigurerait à vie, lui donna envie de vomir. Tout ça pour ça ? Alors qu’elle en souffrait déjà tant ? Alors qu’elle avait subi ça ?

« Madame ! Est-ce que je peux aller aux toilettes, s’il vous plait ?
-Lilas, la récréation est faite pour… Enfin, allez-y, mais dépêchez-vous ! »
Le professeur semblait soulagé de la voir sortir.
L’adolescente attendit patiemment que le cours eut repris. Une fois que la salle lui sembla suffisamment bruyante, elle sortit de sa poche la clef volée pendant la pause dans le tiroir du bureau du professeur, et ferma la porte, le plus silencieusement possible. Les fenêtres de la salle étaient minuscules, et les plus grandes ne pouvaient pas s’ouvrir. C’était un vieux collège, en partie fait de bois.
Il brûla très bien.

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