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Un Grand Bazar
20 août 2007

Paykuhan le voyageur

Chibi_FBVoici une fic avec tout ce qu'il faut pour la présenter etc... Je ne bablaterai donc pas trop.
J'ai ajouté un perso (désolée pour cet OC =/), et malheureusement... La fic tourne autour de ce perso supplémentaire -__-' (oui, tout ce qu'il ne faut PAS faire avec une fan-fic =/)

Bah, en fait, j'ai déjà fini mon blabla... (à part : "Oui, je suis de retour sur mon blog après plus d'un mois sans fics, mais finalement, étant donné mon absence soudaine d'inspiration, ne vous attendez pas à une augmentation du nombre de textes =/")

Paykuhan le voyageur

Disclaimer : Nan, les persos ne m’appartiennent pas. Aucun d’entre eux, donc pas la peine d’essayer de me racketter pour les récupérer. Ah, il y a par contre un personnage qui n’appartient pas à Natsuki Takaya (nanmého !), le dénommé Paykuhan. C’est (évidemment) le perso de Pay (plus connu sous le pseudo de « Paykuhan », mais bon, je préfère dire « Pay », perso, alors m’embêtez pas avec ça). Donc, je ne me fais pas d’argent sur leurs dos… Et oui, pas de contrat secret avec Natsuki Takaya ou Pay pour me faire gagner plein de thunes. Dommage. Avec un truc aussi mal écrit, ça marcherait pas, de toutes façons -__-‘ (mais j’vous jure que je me suis appliquée, pourtant)

Bref, bref, passons, ça part en free, ce disclaimer, pour changer. Donc, euh, je commence cette histoire un peu zarb’ (pour changer) que j’avais quand même envie d’écrire (et oui, encore une fois, je récidive).

A l’heure où je publierai ces lignes, cela fera plus ou moins un an que je bosserai sur cette fic… L’histoire est bouclée, sûre, depuis de nombreux mois, il s’agit juste de reformulations de phrases, et de petites modifications du même genre (attitude du personnage principal et petites erreurs de réalisme entre autres). D’où quelques incohérences avec les derniers tomes parus du manga (je ne prends pas en compte l’anime, que je n’avais pas encore vu à cette époque).

Fic lue et approuvée par Paykuhan, le plus sévère et le meilleur de tous les bêta-lecteurs =P.

Il portait de larges vêtements gris auxquels la terre et la poussière des montagnes s’étaient agrippées, et tenait d’une main la bandoulière abîmée d’une sacoche qui avait sûrement été plus remplie il y avait déjà quelques jours. Il avait l’air fatigué. Mais pourtant, il était enfin arrivé. Non, ce n’était pas encore la fin de son voyage. Pas tout de suite ! Mais il était enfin arrivé dans cette « ville-étape ». Il regarda avec un sourire les immeubles qui lui faisaient face, sans se préoccuper des regards surpris des passants qui se demandaient très certainement ce que pouvait bien être cette nouvelle mode d’occidental. Oui, il était enfin arrivé… Paykuhan contempla un instant l’immensité qui l’entourait, cette jungle urbaine qui se déployait de tous les côtés, et semblait vouloir l’aspirer.

Tokyo, enfin !

Le voyageur continua à marcher un moment. Ses pas le promenaient dans ce dédale de rues inconnues, au hasard des croisements. Il était à Tokyo, mais se trouvait être aussi parfaitement conscient de ne pas en avoir fini avec ses peines. Il n’avait pas encore trouvé « l’hôte », or la capitale du Japon était immense. Il devait se dépêcher.

Paykuhan se souvenait très bien du jour où il avait décidé de participer à ce concours. Il avait rempli le coupon-réponse, puis l’avait renvoyé, espérant être tiré au sort. Lui qui avait toujours rêvé de faire le tour du monde, il allait enfin pouvoir ! Et, chose surprenante, gratuitement ! Car le concours était organisé par une société de voyages et de séjours « à la dure » (avec, malgré tout, un équipement dernier cri, ce qui avait surpris le jeune voyageur au début de son périple), qui avait préparé ce jeu dans le but d’assurer sa publicité. Car la seule chose que chacun était certain de gagner, et ce malgré le grand nombre de participants, c’était un splendide voyage autour du monde. LE voyage que Paykuhan était en train de faire.

Il se souvenait  du moment où on lui avait solennellement annoncé qu’il avait été tiré au sort pour participer à ce concours, mais qu’il était finalement le plus jeune concurrent. Il se rappelait de l’instant où on lui avait expliqué les étranges règles de ce jeu, dont celles concernant ses noms et prénoms. Il revoyait encore le moment où on lui avait confié les divers appareils qu’il avait désormais dans sa sacoche, en lui expliquant qu’il devait trouver un « hôte » dans chaque « ville-étape », que cet « hôte » lui fournirait la somme d’argent nécessaire pour se rendre à la « ville-étape » suivante, tout en valident son passage… Tant et tant d’informations !

Soudain, le GPS, dans la sacoche, se mit à sonner doucement. Paykuhan le sortit précipitamment, sans se préoccuper du traducteur automatique situé juste à côté, et commença à fixer l’écran, cherchant la direction d’où le signal pouvait provenir. Dans sa précipitation, il manqua de lâcher le fragile appareil. Il maudit intérieurement la fatigue, qui s’accumulait depuis le début du voyage, et se traîna dans la direction d’où provenait le signal, affamé, exténué, mais heureux d’être enfin arrivé à Tokyo, cette ville qu’il rêvait de voir, après avoir dû traverser plus de la moitié du Japon.

Tohru revenait de la demeure Sôma, où Isuzu l’avait conviée afin de parler avec elle de « l’avancée » de leurs recherches respectives concernant la libération des Douze, quand elle aperçut soudain un jeune homme, qui ne devait pas avoir plus de dix-sept ans. Elle se demanda un instant ce qu’il faisait là, appuyé contre le mur, les jambes chancelantes, et qui il pouvait bien être. Un occidental, très certainement, qui lui rappelait étrangement Isuzu, elle qui s’obstinait à refuser de se rendre à l’hôpital, ne comptant plus que sur sa propre volonté pour tenir debout. Il semblait d’ailleurs se diriger vers la demeure Sôma. Tohru sortit soudain de sa rêverie et se précipita vers le jeune homme, curieuse. Elle lui demanda ce qu’il faisait là. Lui la regarda, sans comprendre. Elle réessaya, en articulant bien chaque syllabe :

« Bonjour, je suis Tohru Honda, je crois que vous avez besoin d’aide. Que faîtes-vous donc ici, et dans cet état ? »

Il la fixa, d’un air hébété, comme si elle avait parlé Javanais, puis, soudain, il sembla se rendre compte de quelque chose, et se mit à farfouiller dans sa sacoche, d’où il tira finalement un petit appareil, qu’il alluma. L’objet grésilla, puis, quand Tohru, curieuse, demanda de quoi il s’agissait, une voix, dans une langue que la jeune fille ne connaissait pas, sortit de l’appareil. Ceci sembla rassurer l’occidental, mais déstabilisa la jeune Japonaise. Le jeune homme murmura quelques syllabes étranges, mais, s’apercevant que son interlocutrice ne comprenait pas un mot de ce qu’il disait, il fronça les sourcils, tapota le petit engin, tenta de parler de nouveau dans cette langue que Tohru ne comprenait pas. Après un soupir, et à la surprise de la jeune fille, il se donna une claque phénoménale, qui eut pour effet de le faire tomber à terre. Prise de peur, la jolie Japonaise avait reculé, mais le jeune homme, en s’en apercevant, lui fit un grand sourire, avant de se relever et de murmurer quelques mots, dans cette langue que Tohru ne connaissait pas, mais qui était désormais doublée par du Japonais. La voix semblait provenir du petit appareil :

« Je m’appelle A… Hum,  Paykuhan. Je suis Français. Et je recherche les… Sôma. Oui, les Sôma. C’est pour le… concours… Il faut abso… »

Tohru n’eut pas le temps de réagir, en le faisant s’asseoir, le voyageur s’était déjà écroulé, affaibli qu’il était par la faim et la fatigue.

Quand Paykuhan se réveilla, il était allongé sur un futon, dans une maison qu’il ne connaissait pas. D’abord inquiet, il tenta de rassembler ses souvenirs. Comment était-il arrivé là ? Alors qu’il se dirigeait vers la demeure de son « hôte », il avait rencontré une jeune fille qui lui avait parlé, sûrement en Japonais. Son appareil traducteur ne fonctionnait plus très bien, comme il s’en était rendu compte à ce moment-là. Il avait donc dû se donner une énorme claque pour « secouer un peu » la puce implantée, au début du concours, dans son corps, merveille de technologie qui lui permettait de « parler » Japonais, et tant d’autres langues, ainsi que « d’entendre » en Français ce qui se disait autour de lui. D’après ce qu’il en avait compris, les informations étaient directement envoyées par l’appareil jusqu’à la puce, puis de là à son cerveau, et inversement. Heureusement que le fragile composant n’était pas d’avantage endommagé.

Il s’était très certainement évanoui ensuite, de fatigue, de faim… Cela expliquait l’absence de souvenirs liés à son arrivée ici. Mais où se trouvait-il ? Tout à coup, il aperçut une jeune fille, juste à côté de lui…

« Excusez-moi, Mademoiselle, mais… »

Paykuhan s’aperçut de sa méprise au moment où il terminait de prononcer le mot « mademoiselle ». Non, ce n’était pas une fille. C’était un garçon. Mais un garçon aux splendides cheveux couleur d’argent, entourant un visage fin, beau comme celui d’une jeune fille…

« Tiens, notre invité est réveillé, répondit le jeune homme d’un ton glacial. Kyô ! Viens donc t’en occuper, chat stupide, je dois aller à l’association des élèves, et Tohru est partie faire des courses !

-Excusez-moi, je vous avais pris pour une fille !

-Je suis un garçon, et je m’appelle Yuki Sôma, répliqua l’autre, de sa voix glaciale. »

Il sortit de la pièce, en silence. Soudain, Paykuhan prit conscience d’un « léger » détail. A ce moment précis, un garçon aux cheveux orange, certainement décolorés entra dans la pièce, en traînant des pieds. Le voyageur décida de lui demander les informations qui lui manquaient encore.

« Euh, excusez-moi, mais… Où suis-je ?

-Bah, chez les Sôma ! Il t’a même pas dit ça, cet imbécile de rat ? Mais il est vraiment trop bête, c’est pas possible ! »

C’était bien ce qu’il lui avait semblé. L’autre garçon l’avait dit aussi, juste avant. Il était chez les « Sôma »…

« Les Sôma ? On dirait que j’ai de la chance ! s’exclama Paykuhan, sans prêter attention à la fin de la phrase du curieux garçon qui lui faisait face (traiter les autres avec des noms d’animaux devait être une coutume Japonaise). C’est justement votre famille que je cherchais ! C’est pour le concours !

-Euh… Un concours ? SHIGURE ? TU PARTICIPES ENCORE A UN CONCOURS LOUCHE ? »

Il sembla à Paykuhan entendre une voix d’homme répondre du fin fond de la maison, réponse que le voyageur ne comprit pas, le traducteur ne pouvant pas agir sur des sons aussi faibles. Par contre, le garçon aux cheveux orange semblait avoir comprit, lui, car il sortit de la pièce en courant, sans s’expliquer d’avantage, laissant le pauvre voyageur seul, complètement perdu avec les coutumes inattendues des Japonais envers les étrangers.

Alors que Paykuhan commençait très sérieusement à se demander s’il ne se trouvait pas, par hasard, dans l’un de ses endroits louches et malsains où l’on exploitait des jeunes pour en faire des esclaves obligés de fabriquer des baskets ou des ballons de football pour les Coupes du Monde, et si ce sort atroce n‘allait pas être le sien bientôt (il n’aimait pas le football), il entendit le jeune homme aux cheveux roux revenir. Celui-ci était accompagné (ou, plutôt, vaguement suivi) d’un homme qui se plaignait de s’être de nouveau fait frapper sans raison valable. Quelle ne fut pas la surprise de notre voyageur en apercevant l’homme en question, qui entrait à la suit du jeune homme roux. Il était vêtu d’un kimono traditionnel, dont il ne semblait pas remarquer qu’il était sal. Il venait apparemment de se réveiller. Paykuhan se demanda s’il était le frère des deux autres. Et aussi où était passée la fille. L’homme le fixa un moment, avec un air ahuri qui surprit l’occidental, comme s’il venait de voir un sushi à la fraise.

« Hein ? Mais c’est qui lui ?

-Ben, c’est le type dont j’t’parlais ! répondit le jeune aux cheveux oranges, exaspéré.

-Et il est où, mon cadeau ? J’veux mon cadeauuuuuuuuu ! se mit à geindre l’homme au regard d’ahuri, dont Paykuhan commençait sérieusement à se demander s’il était réellement adulte.

-Hein ? Mais de quel cadeau tu parles, encore ? T’es bourré ?

-Mais… C’est bientôt mon anniversaire, et comme je vais bientôt devenir vieux… Je croyais que tu me réveillais pour me donner mon cadeau, pas pour me présenter le nouveau prétendant de Yuki ! »

Après, tout alla très vite. Paykuhan vit juste l’inconscient s’écrouler au sol, tandis que le garçon aux cheveux argentés (… Yuki ?), qui était sûrement près de la porte de la pièce et avait dû entendre toute cette conversation, regardait d’un air méprisant sa malheureuse victime.

« Qu’est-ce que tu racontes, chien stupide ? »

L’adulte se releva avec peines et, d’un air pitoyable, sortit de la pièce, bientôt suivi par un Yuki (Paykuhan avait au moins retenu son prénom) qui semblait furieux, et prêt à exploser au prochain mot de travers, quel que soit  le coupable.

Ne restaient donc dans la pièce que le garçon aux cheveux orange, et le voyageur.

« Hum, alors… tenta le Japonais. Ah ! Tohru ! Euh, entre… Viens, s’il-te-plaît ! »

Paykuhan se retourna. La jeune fille qu’il avait croisée dans la rue entra dans la pièce, et, après un petit sourire, vint s’asseoir près du futon où il se trouvait installé.

« Je, euh… Bonjour, je m’appelle Tohru Honda. C’est moi qui fais le ménage dans cette maison, et euh… Ah, c’est moi qui vous ai ramené jusqu’ici, grâce à l’aide de Kyô-kun qui par hasard était dans les parages, et… Ah, Kyô-kun ! J’espère que je ne t’ai pas empêché d’aller rendre visite à quelqu’un ! Oh, si ça t’a dérangé… Je suis vraiment trop bête, pardonne-moi, je n’y ai même pas pensé !

-C’est bon, Tohru ! murmura le garçon aux cheveux roux, qui semblait totalement différent en présence de cette fille. Il n’y a aucun problème ! J’allais chez mon Maître, il comprendra très bien ! Et pour ce qui est de lui… Bah, il peut rester à la maison quelques jours, non ? Hatori pourra venir vérifier que tout va bien…

-Pourtant, quand je suis arrivée, je… Shigure et Yuki étaient en train de se disputer, dans la cuisine…

-Bah, c’est rien ! On s’en fout, d’eux !

-Euh, excusez-moi, mais… commença Paykuhan, de plus en plus perdu.

-T’inquiète pas, tu peux rester ici pour l’instant… J’sais pas trop c’que c’est, cette histoire de concours, mais… tu peux rester ici quelques temps, enfin pour l’instant… Pas de problème. Shigure devrait être d’accord. Tu dors dans cette pièce. Ah, et, aussi ! Je m’appelle Kyô. Kyô Sôma.

-Oui ! Les trois garçons sont de la famille Sôma ! continua avec un grand sourire la jeune fille assise à côté de lui. Et le garçon aux cheveux argentés… Ah, mais vous l’avez vu ? Il s’appelle Yuki Sôma.

-Oui, celui qui a une tête de rat ! la coupa Kyô. C’est celui qui est en train de se disputer avec le plus gamin des adultes que je connaisse, si Ayame reste hors compétition bien sûr, Shigure. C’est aussi, hélas, un Sôma.

-Votre… frère ? tenta le voyageur.

-Mon cousin ! répliqua Kyô d’un ton tranchant. Apparemment, et Paykuhan avait déjà pu le constater, il n’appréciait pas vraiment certains aspects de la personnalité de l’homme.

-Et euh… Et vous, comment vous appelez-vous ? demanda la jeune fille.

-Ah, moi je suis A… Hum, excusez-moi, je veux dire… Je m’appelle Paykuhan… enfin… C’est un peu compliqué… Pas vraiment, mais…

-C’est un curieux prénom ! s’exclama Tohru, surprise. Ah, excusez-moi ! Je ne voulais pas vous offenser ! En plus, il me semble que vous me l’aviez déjà dit…

-Ah ? Euh, peut-être…Mais, s’il-vous-plaît, ne vous inquiétez pas ! Ce n’est pas mon vrai nom, je ne suis donc pas vexé. C’est celui que l’on m’a donné pour tout le temps que durera ce concours, et je n’ai pas le droit de dire mon vrai prénom, sous peine d’élimination immédiate. Alors…

-Ouais, mais c’est quoi, ce concours ? le coupa Kyô. »

Paykuhan se redressa de manière à se retrouver assis sur le futon, avant de commencer à leur expliquer rapidement en quoi consistait exactement ce « jeu ». Il dût recommencer ces explications depuis le début à l’arrivée, en plein milieu de son récit, des deux autres Sôma, dont le plus âgé, Shiguré, arborait piteusement un pansement sur la joue gauche.

Paykuhan se promenait tranquillement en ville, son GPS à la main (ce qui lui attirait des regards curieux), quand celui-ci se mit à sonner faiblement. Le voyageur s’arrêta net, observa un instant l’écran, et se mit en route dans la direction indiquée par le point qui venait d’apparaître sur celui-ci. Il savait, depuis son arrivée chez eux, qu’il n’était pas chez les bons Sôma, puisque son GPS ne s’était pas manifesté une seule fois quand il était à l’intérieur même de leur maison. L’absence de précisions dans l’indication de l’adresse sur sa feuille de route (il fallait bien avouer que « Famille Sôma, ville de Tokyo et ses environs, au Japon » étaient de bien maigres informations pour retrouver une habitation précise dans cette immense agglomération !) n’était là que pour lui compliquer la tâche. Aussi fut-il plutôt soulagé quand le petit appareil commença à lui signaler qu’il s’était approché de sa destination.

Quand Tohru rentra des cours, elle trouva un petit mot laissé par Paykuhan. Enfin, « petit mot » n’était pas vraiment l’expression appropriée. En réalité, il s’agissait d’un enregistrement vocal, car le jeune homme, s’il pouvait, grâce à la technologie, parler et comprendre le Japonais comme si ç’avait été sa langue maternelle, ne pouvait en aucun cas le lire ou l’écrire. Elle était passée acheter du lait, après s’être aperçue qu’il en manquerait pour le lendemain, et devait préparer le dîner, aussi n’écouta-t-elle pas le « petit mot » dès son retour, et celui-ci finit par lui sortir complètement de la tête.

Le soir même, quand Shigure, Kyô, Yuki et Tohru se retrouvèrent tous pour le dîner, ils furent surpris de constater que Paykuhan n’était pas réapparu de la journée. Shigure prétendit tout de même l’avoir vu partir le matin, bien avant le départ des autres jeunes pour le lycée, mais ses horaires, totalement aléatoires, permettaient de douter de l’heure à laquelle le voyageur avait réellement quitté la maison. Ils étaient donc en train de s’interroger mutuellement, quand la jeune fille se souvint soudain du petit appareil enregistreur, posé bien en évidence sur la table de la cuisine, et de son message qu’elle n’avait pas encore pris la peine d’écouter…

« Il a laissé un message avant de partir, mais je ne l’ai pas encore écouté ! Oh, et si c’était quelque chose d’important ? Ah, je suis vraiment trop bête ! Excusez-moi ! »

Tous se ruèrent vers la cuisine, et, lorsque Tohru alluma enfin le petit appareil pour écouter l’enregistrement, elle était entourée par tous les garçons Sôma, chacun tentant de cacher son inquiétude pour leur « pensionnaire ».

« Bonjour ! Je suis désolé, je suis parti tôt ce matin pour visiter un peu la ville, et tenter bien sûr de retrouver mes véritables « hôtes »… Je ne compte pas vivre encore longtemps sur votre dos… Il est donc possible que je ne rentre pas avant le milieu de l’après-midi, voire même dans la soirée. »

Tohru éteignit le petit appareil. Chaque jour, Paykuhan laissait à peu près le même message. En fait, le voyageur partait toujours tôt le matin (avant les autres jeunes, en fait), en laissant un enregistrement, et ne revenait qu’en fin d’après-midi. Elle le soupçonnait même de se nourrir uniquement au dîner, car il passait chaque fois la journée dehors et ne semblait pas avoir d’argent. De plus, il avait l’air exténué en permanence. Il ne faisait pas du tout attention à sa santé, à la grande inquiétude de la jeune demoiselle Honda.

« Oh ! C’est rien du tout, il est juste parti en vadrouille ! déclara finalement Shigure avant de se mettre à table. Si ça se trouve, il a déjà trouvé ses vrais « hôtes », et s’est déjà installé chez eux, y’a pas à s’inquiéter ! »

Les trois adolescents hésitèrent un instant, mais quand le chien les appela, ils se décidèrent à l’imiter, et à aller dîner eux aussi, en se disant qu’après tout, ils pourraient attendre Paykuhan jusqu’au lendemain, après quoi ils partiraient à sa recherche. De toutes façons, comme le souligna avec un sourire Shigure, le jeune français était libre d’aller où il le souhaitait, et de faire ce qu’il voulait.

Au même moment, loin de cette petite maison tranquille, une porte s’ouvrit, et, dans le rai de lumière qui s’infiltrait par cette ouverture dans la pièce sombre, une frêle silhouette apparut, avant de s’avancer de quelques pas, dans les ténèbres.

« Alors ? Ils ne viendront pas, ils ne savent pas que tu es là… N’espère pas, c’est inutile. Tu te feras du mal pour rien, et tu le sais. »

Le voyageur regarda la silhouette un instant, et lui lança un regard haineux, que l’autre ne vit pas, du fait de l’obscurité. C’était pourtant le seul geste que le jeune français pouvait encore faire pour manifester dignement sa rage de s’être fait avoir dès son arrivée dans ce lieu, sans ses mains et ses pieds, qui se trouvaient attachés.

Le lendemain matin, quand Kyô s’éveilla, il se précipita en bas de l’escalier pour vérifier que leur jeune protégé français était bien revenu pendant la nuit. Ce fut malheureusement pour retrouver son futon inoccupé. Il jura. Ce « gosse » (certes, il n’avait qu’un an de moins que le chat, mais Momiji n’était-il pas aussi dans le même cas ?) causait bien des problèmes. En fait, le chat trouvait ce jeune français plutôt sympathique, mais il soupçonnait Shigure de ne l’avoir hébergé que dans le but de récupérer de l’argent pour s’en être occupé, plus tard. Il l’ignorait, mais Yuki avait fini par penser la même chose. Le chien en était, hélas, bien capable… Et le chat en était parfaitement conscient. Il se promit aussitôt de faire davantage attention à Paykuhan, et de le prévenir aussitôt que possible car il était, apparemment, tout à fait capable de rembourser bien plus que le peu qu’il leur avait fait dépenser en restant quelques jours chez eux.

« Tohru ? Dis-moi, y’a juste un truc que je n’ai pas compris ? Que faisait-il ici, en fait ? demanda Shigure au petit déjeuner, sans même avoir besoin de préciser qui était ce « il ». Tu as l’air de lui avoir beaucoup parlé, donc... Ah, j’y suis ! C’est ton petit ami ? ajouta-t-il avec un grand sourire.

-Euh, je crois qu’il venait pour un concours avec une société qui organise des voyages, enfin quelque chose comme ça, je crois que c’est ce qu’il m’a expliqué, parce que… Hein ? Quoi ? Mais non, je… Enfin, Shigure, ce n’est pas… C’est vrai qu’il est plutôt mignon, vraiment gentil, pas égoïste du tout, mais… Je…

-Donc j’avais raison ? s’étonna le chien.

-Non ! répliqua Tohru, d’un ton convaincu. C’est juste que…

-Shigure, tu l’embêtes ! gronda Kyô. Arrête-toi immédiatement, si tu ne veux pas que j’te frappe…

-Mais je la taquine juste un peu, et gentiment en plus, c’est tout ! répondit le chien avant de s’éloigner dans un coin, après s’être pris le poing du chat sur la tête.

-Continue, Tohru, l’encouragea Kyô, en espérant sincèrement qu’elle n’était pas tombée sous le charme de ce jeune français qui, au final, n’était peut-être plus aussi sympathique, depuis quelques minutes.

-Euh, oui ! Merci, Kyô ! Donc, euh…Ah, oui ! Pay-kun m’a expliqué que…

-Attends… Pay-kun ? s’étonna Yuki.

-Euh… Oui, c’est le surnom que je lui ai donné !

-Mais, euh, Tohru… D’après ce que j’ai compris « Paykuhan » était déjà un surnom, non ? Ou alors je n’ai pas très bien compris son histoire…

-Euh oui, tu as raison, Yuki, mais…

-Laisse-la finir son histoire, rat stupide ! cria Kyô, passablement énervé.

-Jaloux ? suggéra Yuki avec un petit sourire narquois. »

Le chat allait riposter violemment, mais il fut coupé par Shigure qui, pour une fois, préférait éviter la dispute qui se préparait (ou peut-être craignait-il pour sa maison ?), et demanda à entendre la fin de l’histoire.

« Dîtes donc, les garçons, si vous ne voulez pas entendre ce que Tohru a à nous raconter, sortez, voyons, et laissez-nous seuls, en tête-à-tête ! »

Devant le silence plein de haine des deux adolescents, l’immense sourire de leur cousin s’agrandit encore d’avantage.

« Bon, Tohru, continue !

-Euh, oui, Shigure-san… donc, euh… Pay-kun… Pardon, Paykuhan ! Il m’a expliqué que ce concours consistait en fait en un voyage autour du monde, avec un certain nombre de « villes-étapes ». Dans chacune d’elles se trouve un « hôte » qui doit valider leur passage et leur fournir de quoi aller jusqu’à la suivante, comme dans un jeu de piste. Le premier des concurrents qui revient dans la ville de départ, en étant passé par toutes les « villes-étapes » bien sûr, gagne un bon individuel de gratuité des transports, et ce bon est valable à vie…

-QUOI ? hurlèrent à l’unisson les trois garçons.

-Enfin, il a précisé, plutôt, que ce bon était valable à vie, mais seulement avec la société organisatrice du concours, bien sûr… Enfin, euh… quelque chose comme ça, je crois… Mais y’a beaucoup de participants, aussi ! Et la règle interdisant de dire son nom et son prénom est une règle censée protéger les concurrents de je-ne-sais-quoi… Apparemment, c’est important. Pay-kun m’a dit qu’il ne comprenait pas trop non plus, mais qu’il avait quand même décidé de suivre les règles du jeu, pour quand même pouvoir avoir une chance de voyager gratuitement pendant tout le reste de sa vie… »

Il y eut un long silence, durant lequel les trois Sôma digérèrent l’information. Enfin, comme ses deux cousins s’y attendaient, Shigure s’exclama :

« Donc, si on l’aide, on peut très certainement en profiter pour gagner plein d’argent, non ? C’est un bon plan, vous ne trouvez pas ? »

S’ensuivit encore une fois un long silence, et, si quelqu’un s’était trouvé par hasard dans le couloir à ce moment précis, il aurait entendu tout d’abord le triple hurlement de protestation, suivi du double-BAAAAM des deux coups de poing donnés respectivement par Kyô et Yuki au chien, puis aurait finalement vu ce dernier sortir de la cuisine tête baissée, un hématome sur chaque joue.

Depuis quand était-il enfermé ici, déjà ? On le nourrissait à peine, et il en venait à se demander s’il n’était pas revenu à une lointaine époque où les hommes, ces cruels barbares, oubliaient leurs prisonniers dans d’immondes geôles… Sa seule compagnie restait cette personne, qui semblait prendre un plaisir malsain à le voir s’affaiblir de plus en plus, jour après jour. Enfin, pouvait-on réellement parler de compagnie ? Pour lui, mieux valait la solitude à cette torture. Ce que cette personne lui susurrait chaque fois qu’elle venait, Paykuhan commençait à y croire. Personne ne savait qu’il était là, et, même si quelqu’un l’avait su, il n’aurait rien fait. Parce qu’il n’était pas « utile au monde », sa vie n’importait à personne… Personne ne l’attendait…

Le voyageur en était là de ses réflexions, quand la porte s’ouvrit doucement. Cette personne qu’il ne supportait plus entra, son éternel sourire sadique aux lèvres.

« Alors, mon très cher ami… Es-tu enfin disposé à me dire, et ce dès maintenant, pourquoi tu es d’abord allé chez mes cousins adorés plutôt que chez moi ? Je suis patient, mais vois-tu, ce comportement…

-Je n’ai rien fait de mal !

-Tu sais, tu es bien stupide de croire que je pourrais t’en vouloir. De plus, tu t’opposes maintenant à moi ! Mais tu sais, je n’apprécierais pas que tu essaies de blesser par ton comportement odieux mes chers protégés. Surtout mon petit Shigure. Vois-tu, je n’ai pas du tout apprécié ton attitude orgueilleuse…

-Mais je n’ai…

-TAIS-TOI ! Tu m’agaces, tais-toi ! N’oublie pas que je suis le chef tout puissant de cette riche famille que tu as offusquée en t’installant, stupide sans-gêne que tu es, dans cette maison ! Tu n’es qu’un trouble-fête idiot, un jeune crétin d’européen, plein d’orgueil, et tu oses déranger le calme de notre famille et bouleverser nos traditions en t’imposant ainsi chez des gens qui ne voulaient pas de toi dès le départ, mais n’osaient pas te le dire, grâce à leur bonne éducation ? Pour qui te prends-tu ?

-Arrêtez, Akito, s’il vous plait…

-Tu oses me donner des ordres ? Tu sais pourtant, monstre infâme, que tu es le fautif ? Oui, tu es le seul coupable de ce qui t’arrive. Tu n’aurais jamais dû venir dans cette maison ! »

Paykuhan se recroquevilla sur lui-même, vaincu. Chaque fois, il préparait sa riposte, « quelque chose » à rétorquer à Akito, mais, chaque fois, le barrage qu’il construisait pour protéger de qu’il était finissait par céder sous les remarques méprisantes du cruel chef de la famille Sôma, sans même que cette provisoire défense n’ait pu servir vraiment à quoi que ce soit. Parce que ce qu’il entendait n’était que l’écho de ce qu’il avait toujours pensé.

« Kyô ? Quelqu’un sonne à la porte ! Tu peux te rendre utile pour une fois en allant ouvrir, s’il te plait ? cria Shigure, de la table où il était confortablement installé, attendant impatiemment les nombreux plats préparés pour le dîner par Tohru, la cuisinière familiale.

-Et, pourquoi moi ? Pourquoi pas Yuki ? Il fout rien, ce con de rat !

-C’est toi qui dois aller ouvrir, Kyô ! répliqua Yuki, en allant chercher un plat pour le poser sur la table.

-Attendez, je vais y aller ! s’exclama Tohru, en sortant de la cuisine en courant. »

Kyô la rattrapa en quelques pas, lui posa doucement la main sur l’épaule pour la retenir, puis murmura, las :

« C’est bon, je vais ouvrir… Vous n’avez plus beaucoup de plats à poser sur la table, de toutes façons… Même un rat imbécile comme ce sal Yuki devrait pouvoir le faire à peu près correctement ! »

Tohru lui répondit par un immense sourire, renonçant à l’empêcher d’insulter son cousin, avant de retourner dans la cuisine, tandis que le chat, vaincu, se traînait pitoyablement jusqu’à la porte d’entrée, où l’on commençait à s’impatienter très sérieusement.

« C’est bon ! J’arrive ! grogna Kyô, en ouvrant la porte. »

A peine eut-il fini son geste qu’un poing lui atterrit dans la figure, après lequel l’Autre se jeta sur lui. Kyô hurla de surprise, et tomba au sol, malmené par son mystérieux agresseur. En entendant le cri, Tohru lâcha le plat qu’elle tenait dans les mains à ce moment-là, au grand désespoir de Shigure, qui décida tout de même de la suivre, fortement intéressé par sa réaction. Ce petit geste en disait long sur ses sentiments.

Pendant ce temps-là, Paykuhan préparait sa riposte, attendant anxieusement que la porte s’ouvre de nouveau…

« Kagura ! Lâche-le, enfin ! »

Le sanglier s’arrêta net. Elle se tourna vers le chien, et lui demanda, d’une voix remplie d’une innocence qui n’était, de toute évidence, pas feinte :

« Mais je lui disais juste bonjour ! Shigure, tu es méchant ! Tu oses t’opposer à l’amour que Kyô et moi nous portons ?

-Non, non ! répondit précipitamment le chien, sans pour autant se défaire de son sourire. Mais si vous voulez flirter, faîtes-le en dehors de la maison ! »

Soudain, le chat se rappela d’un « détail ». Il se tourna vers Shigure et Yuki, et demanda, d’une voix vibrante de colère :

« Vous saviez que c’était Kagura, n’est-ce pas ?

-Mais bien sûr mon Kyô d’amour ! Shigure m’a très gentiment invitée à venir passer quelques jours ici ! Et Yuki était bien sûr au courant ! Je voulais te faire la surprise, comme le conseillait Shigure, tu es content ? Hein, dis, tu es content, n’est-ce pas ?

-Euh… Oui, oui ! assura le chat en apercevant comme des flammes dans les grands yeux de sa cousine. Mais… Pourquoi tu viens maintenant ? s’étonna le garçon aux cheveux roux d’une voix étranglée (ce qui pouvait s’expliquer par le fait que Kagura le serrait de nouveau dans ses bras, ravie de lui avoir fait plaisir).

-En fait… C’est à cause des cris ! avoua le sanglier, dans un murmure. Je ne sais pas qui hurlait, mais quand je suis passée près de la pièce où Yuki a été enfermé, j’ai entendu quelqu’un supplier Akito de se taire. Quelqu’un qui était au bord des larmes… Je n’avais pas le droit d’entrer… Je n’ai pas osé essayer d’en apprendre plus, Akito me fait peur, et de toutes façons, je…

-Quelqu’un criait ? s’étonna Tohru.

-Oh non… murmura Yuki.

-Quoi ? demandèrent Kyô, Shigure et Kagura à l’unisson.

-Paykuhan n’est pas revenu, or il disait chercher les Sôma, expliqua Yuki.

-Oh non… soupira Shigure. S’il est allé là-bas, et que c’est bien lui qui crie, évidemment, on va être obligés de tirer un trait sur tout cet argent qu’on aurait pu lui réclamer ! »

Après que le chien se fut pris quatre claques, les Sôma s’entreregardèrent, tous surpris de la réaction plus qu’inattendue de Tohru, mais pas autant que ne l’était la principale intéressée… Elle avait osé frapper le malheureux Shigure… La jeune fille regardait maintenant sa main avec horreur, cette main meurtrière, qui l’avait rendue coupable de cet ignoble crime ! Elle ne put en supporter d’avantage et tourna de l’œil.

Une fois Tohru réanimée, les Sôma se regardèrent. Ils avaient, c’était évident, tout intérêt à la laisser sur place, pour qu’elle se repose, pendant qu’ils iraient chercher Paykuhan… Trop d’émotions… Kagura, qui ne voulait pas voir Akito torturant quelqu’un, se proposa pour rester avec elle, mais la jeune orpheline se releva très rapidement (ce qui est très rare après un évanouissement, comme peut vous l’assurer l’auteur…), puis, une fois sur ses deux jambes, s’exclama, en montrant la direction (supposée, malheureusement Tohru n’avait pas un bon sens de l’orientation, le manoir se trouvant à l’opposé) de la demeure Sôma :

« Allons-y ! Pay-kun nous y attend très certainement ! Il faut que nous nous dépêchions ! »

Trois des Sôma la regardèrent d’un air surpris, tandis que Kyô préférait détourner la tête, tentant vainement de se convaincre que ce n’était PAS de la jalousie, ce sentiment affreux qu’il ressentait désormais contre Paykuhan, et qu’il avait toujours senti et essayé de transformer en haine envers le rat, son cousin Yuki.

Paykuhan se sentait fin prêt. De toutes façons, il n’avait pas le choix… IL arrivait déjà. Le jeune voyageur le ressentait dans tout son être, son corps tremblait. A la longue, son âme « entendait » son approche… L’adolescent s’assit juste devant l’entrée, en silence. Il devait absolument dire dès maintenant ce qu’il pensait réellement à Akito ! Sinon, il n’était pas sûr de même avoir la volonté nécessaire pour continuer à tenter de protéger les points les plus sensibles de son esprit encore longtemps. La folie le guettait, tapie dans l’ombre, dans cette pièce sombre aux murs peints en noir.

A ce moment-là, la porte s’ouvrit, laissant apparaître, dans le rai de lumière, la silhouette du cruel chef de la famille Sôma. Mais Paykuhan était déterminé… Il réussirait à faire céder cette personne, et à se sauver, il fallait qu’il réussisse, et le plus rapidement possible ! Mais soudain, ses arguments et répliques infaillibles ne le semblaient plus autant… Il frappa sa tête contre ses poings pour faire disparaître ce découragement, à la grande surprise d’Akito, qui n’avait encore rien dit, cherchant déjà à déceler la délicieuse peur dans l’attitude de son jeune prisonnier. Pourquoi donc se violentait-il lui-même ? Etait-il déjà fou ?

Tohru courait en tête, suivie de près par Kyô, Yuki et Kagura (qui, en fait, suivait surtout son chat adoré), puis, loin derrière, Shigure, qui marchait d’un pas tranquille, sans pour autant se laisser distancer par le groupe conduit par la jeune demoiselle Honda. En effet, la jeune fille ne courait pas particulièrement vite, mais elle avait assuré connaître un passage par lequel ils pourraient entrer dans la propriété Sôma sans être vus. Donc tous la suivaient, avec plus ou moins d’intérêt.

La silhouette s’approcha de Paykuhan. Le jeune homme sentit le lourd tissu de la manche d’un kimono sur son épaule avant de se rendre compte qu’Akito avait saisi délicatement son cou de ses fines mains, et commençait à enfoncer ses longs ongles dans la chair du jeune français.

« Que t’arrive-t-il ? Tu as peur, n’est-ce pas ? Oui, tu es mort de peur ! Alors, montre-le ! Montre-moi ta peur ! JE VEUX VOIR TA PEUR ! JE VEUX VOIR TES YEUX REMPLIS DE TERREUR ! »

Aussitôt qu’Akito commença à crier, Paykuhan vit ce qu’il n’avait même pas encore entraperçu durant ces nombreux jours de captivité. Le tout puissant chef de la si riche famille Sôma avait peur de lui… Ou, plutôt, non ! Peur des humains… Il craignait les autres. Oui, il semblait avoir peur qu’on lui tienne tête, qu’on conteste son autorité supérieure. Et, Paykuhan se souvenait maintenant de tout ce qu’Akito lui avait dit, certainement craignait-il aussi qu’on lui vole des personnes chères à son cœur. Shigure, Kyô, Yuki… Ils étaient des Sôma. Mais tous semblaient avoir un lien différent avec leur chef de famille, un lien direct, un lien qu’il avait peut-être approché et blessé sans le savoir… Un lien dont le jeune voyageur devinait confusément qu’il devait être gardé secret pour le bien de cette famille entière.

« C’est là ! murmura Tohru en montrant l’énorme trou dans le mur de la propriété, par lequel elle était déjà entrée dans la demeure des Sôma.

-Et bien, Tohru ! s’exclama Shigure d’un ton admiratif. J’ignorais que tu nous cachais ainsi d’incroyables dons de cambrioleuse te permettant de trouver de telles failles dans la sécurité des maisons de tes victimes !

-Hein ? s’étonna Tohru, confuse.

-Laisse ce chien stupide dire ce qu’il veut… Et puis… Tu ne l’as pas trouvé toute seule, n’est-ce pas ? la questionna Kyô. »

Torhu hésita un instant. Devait-elle parler aux autres de Momo, la mignonne petite sœur de Momiji, qui l’avait aidée à entrer en cachette dans le manoir Sôma ? Elle risquait ensuite d’être obligée d’avouer que la petite fille semblait faire cela assez souvent, dans le but de voir son grand frère caché. Et ainsi d’en arriver, de fil en aiguille, à donner la raison de sa précédente venue en ces lieux… Elle décida donc finalement de taire tout cela.

« Bien sûr que c’est moi qui l’ai trouvé toute seule, Kyô !

-Hum, je vois ! murmura le chat, en se décalant légèrement, afin de laisser passer les autres. »

Tohru soupira de soulagement, avant de se diriger, à son tour, vers le passage. Kyô l’arrêta d’un geste.

« Tu mens très mal, tu le sais, ça ? Mais tant pis, si tu ne me juges pas digne de confiance, ou si ça te pose problème… »

La jeune fille se retint à grande peine de laisser couler une larme en s’engouffrant à son tour dans le trou du mur. Elle ne voulait surtout pas que Kyô ait l’impression qu’elle pouvait penser quoi que ce soit de mal le concernant ! Parce que c’était parfaitement faux… Mais que faire d’autre dans ce cas ?

« POURQUOI NE ME DIS-TU RIEN, AUJOURD’HUI ? »

Pakuhan décida que cette question n’attendait pas de réponse. Il risquait aussi de blesser Akito, en répondant franchement.

« Ah, ça y est ! J’ai compris ! Tu te moques de moi, c’est ça ? Imbécile d’occidental, crois-tu donc réellement que tout t’es permis ? Sais-tu que quasiment tout le monde ignore ta présence ici ? Et les quelques personnes à savoir que tu es enfermé sont celles qui m’ont aidé à te récupérer, quand tu es venu… Crois–tu réellement que quelqu’un puisse souhaiter que tu sortes d’ici ? TU NE MANQUES A PERSONNE, TOI ! Comprends-tu ? PERSONNE ! Personne ne veut de toi ! Et eux… Tous ! Ils t’ont tous abandonné ! Sans la moindre hésitation ! Tu finiras seul !

-Comme vous… murmura Paykuhan, calmement.

-Je ne suis pas seul ! Non, moi, je… je suis entouré de personnes qui m’admirent, qui m’aiment ! Je suis né pour être aimé de tous ! Tout le monde doit m’aimer ! Donc, moi… Je ne suis pas seul !

-Et pourtant…

-Tu dis ça parce que… parce que tu souhaiterais inverser les rôles ! Ca t’amuse, hein, de te croire supérieur à moi ? Mais tu n’es rien ! Vraiment rien du tout ! Je vaux tellement plus que toi ! Tu m’entends ? Tu n’es rien ! »

Paykuhan ne répondit rien, cette fois non plus. Oui, il avait raison… Akito avait peur ! Le jeune voyageur tenait enfin sa vengeance ! Il pouvait maintenant pousser son adversaire à élever à son tour une barrière, se venger ! Mais, pourtant…

« Ca te fait rire, hein ? Tu te moques encore de moi, je le sais ! Mais tu n’es qu’un misérable ! Un imbécile qui pense pouvoir me surpasser ! NON ! JE LE SAIS ! Tu n’es rien ! Tu m’entends ? Tu n’es rien ! Rien du tout ! Tu aurais dû rester chez toi, ne jamais venir ici ! Oui, rester chez toi et laisser ce monde tranquille ! »

Paykuhan continuait à écouter, en silence. Il aurait parfaitement pu répliquer, il savait d’ailleurs que ce qu’il avait préparé déstabiliserait Akito à coup sûr, mais, pourtant… Malgré le fait qu’il puisse désormais contre-attaquer, le voyageur n’en ferait rien, il le savait. Tout simplement parce qu’il était maintenant triste pour Akito. Triste pour cet homme qui faisait semblant de tout contrôler, et croyait d’ailleurs tout décider, mais ne maîtrisait même plus sa propre vie, et se faisait emporter par les évènements, sans rien pouvoir dire.

« Je sais… si tu as commencé ce voyage, c’était pour te moquer des peuples dont tu traverserais les pays ! Tu n’es qu’un égoïste, un sale petit prétentieux d’européen, un jeune imbécile bien trop gâté par ses parents ! Tu me dégoûtes ! »

Tandis que le malheureux Akito lui criait toutes ces choses, Paykuhan commençait à comprendre que ce que le jeune chef de la famille Sôma lui hurlait avec rancune, c’était en fait des reproches qu’il se faisait à lui-même, en tentant de les transformer pour les adapter au mieux à ce jeune voyageur qu’il souhaitait tant torturer psychologiquement. Ce n’était que des paroles douloureuses, visant certainement à rassurer le malheureux, en lui montrant qu’il pouvait faire souffrir de ces mots quelqu’un d’autre que lui-même. Mais peut-être se blessait-il aussi, en criant ainsi ? Peut-être que chacune des flèches que ses mots devaient être transperçait aussi son cœur ?

« Tu avais au moins une personne que tu trouvais précieuse, là-bas, chez toi ! Tes parents, un frère ou une sœur, voire même plusieurs… Peut-être une petite amie ou une jeune fille aimée en secret ? Es-tu conscient que ta stupidité risque de les priver de toi ? Si eux t’aimaient, bien sûr… »

Paykuhan sut aussitôt que sa gentillesse risquait de lui coûter beaucoup. Il aurait dû répliquer plus tôt ! Maintenant, Akito tenait un point sensible : ces personnes qu’il avait laissées derrière lui en commençant son voyage.

D’ailleurs, le chef de la famille Sôma semblait s’en être rendu compte. Il souriait maintenant, sereinement.

« Oh… Mais je suis sûr que l’égoïste que tu es n’avait même pas pu imaginer leur douleur de te voir disparaître ainsi loin d’eux, pour partir dans ce long voyage autour du monde, dont on ignorait même si tu reviendrais ! Tu as sûrement enfin pu réaliser ton rêve en écrasant des gens sous une supériorité qui n’existe que dans ta tête, en voyageant, mais as-tu seulement pensé un instant aux autres, à tes proches ? Oh non, je suis sûr que non ! Ils ont sûrement tenté de t’en empêcher, au début… Oh, mais serais-tu parti de chez toi sans même daigner les prévenir ? Oui, c’est sûr maintenant… Tu n’es vraiment qu’un égoïste, un enfant imbécile, sans-cœur, inhumain ! Tes malheureux parents doivent te haïr, monstre ignoble ! Te haïr, et essayer de faire ton bonheur tout de même ! Pauvres gens… Ils sont bien braves de s’occuper de toi, bien courageux, et certainement bien malheureux… »

Paykuhan se recroquevilla sur lui-même. Non, il ne voulait pas en entendre plus ! Mais s’il se mettait à supplier le silence, il aurait perdu, définitivement…

« Oui… Tu as raison. Il faut que tu aies honte de toi, toi qui n’es qu’un enfant odieux, toi qui ne mérites même pas de vivre… »

Paykuhan entendit le froissement d’un kimono. Akito venait de s’asseoir juste à côté de lui, et avait posé une main sur son épaule, lui enfonçant de nouveau ses ongles dans la peau.

« Mais tu sais… Tu as fais la connaissance de mes très chers petits pantins, Shigure, Yuki, et, surtout, ce monstre ignoble qu’est Kyô ? Tous, tu dois le savoir, m’obéissent au doigt et à l’œil. Ce sont de bons enfants, mais j’ai dû les dresser longuement, pour obtenir un tel résultat. Tu deviendras toi aussi ma chose, si tu te laisses faire, ne t’inquiète pas… Et, de toute façon, qui veut encore de toi dans ce monde ? Mais, rassure-toi ! Personne ne s’inquiétera de ta disparition. Je suis sûr que ces personnes qui sont à tes yeux si précieuses se moquent en réalité de ton sort. En effet, qui pourrait vouloir de l’amour de quelqu’un comme toi ? Tu es réellement haïssable. Tellement repoussant ! Un monstre ignoble qui tente de se faire passer pour un ange, une créature diabolique qui n’hésite pas à…

-Lâchez-le ! Akito, par pitié, lâchez-le ! hurla Tohru, en entrant dans la pièce en courant.

-Qui es-tu donc pour me donner de tels ordres ? répliqua le chef de famille, en masquant de son mieux sa surprise à cette intervention inattendue.

-Akito, lâchez-le, s’il vous plait. Il se trouve que Paykuhan est déjà  mon invité ! expliqua calmement  Shigure, en entrant à son tour. Nous sommes venus le récupérer, alors si vous pouviez le laisser partir sans faire d’histoires…

-Quoi ? Toi ! Tu oses m’ordonner de lâcher cet imbécile ? »

Akito allait ajouter autre chose, quand Kagura, suivie de Kyô et de Yuki, entra en coup de vent dans la pièce, et, apercevant son chef de famille et le jeune voyageur, s’écria :

« Monsieur Akito ! Que faîtes-vous ? Il est tout maigre ! Depuis combien de temps n’a-t-il pas mangé ? »

En effet, ce à quoi les autres n’avaient pas encore fait attention jusqu’à présent, c’était la maigreur anormale du jeune européen.

« Mon dieu… Akito, quand a-t-il mangé pour a dernière fois ? s’exclama Tohru, en se précipitant vers Paykuhan.

-Putain, mais quel salaud ! hurla Kyô, en se tournant vers le chef de famille avec un air menaçant. »

Et, à la surprise générale, le chat ne se contenta pas d’insulter ou de menacer Akito à distance, il alla même jusqu’à lui donner un énorme coup de poing, qui fit tomber son Dieu au sol. La réaction parut aux autres jeunes inhabituelle, anormale, surtout quand on connaissait la crainte que l’adolescent entretenait envers le chef de la famille Sôma. Mais, seul, Shigure ne parut pas surpris le moins du monde. La jalousie. Il connaissait particulièrement bien ce sentiment affreux.

« Akito… Ce que tu as fait… C’est absolument ignoble… Tu as torturé quelqu’un d’extérieur à la famille Sôma… Paykuhan… pour la simple raison que nous l’hébergions ? murmura Yuki, sonné, sans même attendre de réponse à cette question. »

Shigure regarda tour à tour les deux garçons Sôma ainsi que les deux jeunes filles, qu’une rage sourde semblait habiter désormais. Il s’avança d’un pas, aida Paykuhan à se relever, puis interpella les autres :

« Maintenant, c’est moi qui m’occupe de tout ça ! Vous tous, vous allez conduire notre invité jusque chez Hatori ! »

Alors que les autres adolescents s’éloignaient, Tohru resta un peu en arrière. Elle voulait savoir, vérifier enfin que ce qu’elle soupçonnait depuis déjà quelques temps était bien vrai. Curieuse ? Oui, mais…

Comme il croyait les jeunes partis, Shigure s’agenouilla auprès de son chef de famille, qu’il prit délicatement dans ses bras et embrassa longuement. Tohru sourit, et s’éloigna discrètement. Oui, elle avait bien raison.

Quelques jours plus tard, Paykuhan fut autorisé à sortir de l’hôpital où Hatori l’avait envoyé de toute urgence. Il allait maintenant pouvoir reprendre sa route, et son voyage, en espérant, évidemment, gagner le concours, même si cela lui semblait désormais poser un sérieux problème.

Shigure, honteux de ce qui lui était arrivé, lui avait assuré ne pas lui demander de remboursement pour l’avoir hébergé durant ces quelques jours, tandis que les trois autres adolescents de la maison, ainsi que Kagura, avaient offert à Paykuhan de la nourriture et avaient obligé le véritable « hôte » du voyageur, qui se trouvait bien être Akito, à valider le passage du jeune européen, et à lui donner de l’argent (ce que, curieusement, le chef de famille avait fait sans protester, allant même jusqu’à donner bien plus que la somme qui était prévue par les organisateurs) pour la suite du voyage.

Arrivait désormais l’heure tant redoutée du départ. Paykuhan avait récupéré la vieille sacoche qui l’accompagnait depuis le début du voyage, et était maintenant fin prêt. Mais il devait encore remercier tous ces gens qui l’avaient tant aidé dans cette « ville-étape », sensée être le point le plus difficile du voyage. Les cinq adolescents s’étaient donc retrouvés à la sortie de Tokyo, près d’une grande route que leur ami européen pourrait suivre. Les jeunes Japonais avaient décidé d’accompagner un peu ce voyageur d’Europe. Ils marchaient tous, droit devant eux, têtes baissées, en silence. Soudain, Kagura trébucha sur le bord du trottoir, inquiète du silence pesant qui risquait d’accompagner ses « au revoir » qui prenaient des allures d’adieux. Aussitôt Paykuhan la rattrapa, la serrant malencontreusement contre lui. Certes, il aurait dû faire davantage attention, mais la réaction de la jeune fille lui parut malgré tout parfaitement disproportionnée. Aussitôt qu’elle se rendit compte de ce qui venait de se passer, Kagura s’éloigna d’un bond du jeune homme, le faisant tomber au passage. Elle le regarda un instant, avec des yeux ronds, comme les autres adolescents, qui s’étaient arrêtés net. La jeune Sôma, que Paykuhan commençait à croire folle, se jeta sur lui, le releva d’un geste brusque et l’envoya contre Kyô, qui retint un cri de surprise.

Le voyageur, sonné, regarda d’un air étonné les quatre adolescents qui le fixaient maintenant d’un air douteux. Jusqu’à présent, ils avaient pourtant eu l’air de gens normaux (si tant est qu’il existe des gens « normaux »), et non d’échappés d’asile…

Kyô hésita un moment, et il sembla à Paykuhan qu’il jetait un regard rapide à Tohru, dont les joues avaient changé de couleur. Puis, finalement, la jeune fille s’approcha timidement du Sôma, sous le regard rassuré de Kagura, qui semblait malgré tout légèrement jalouse de la demoiselle. Kyô fixa Tohru une seconde, puis, enfin, il la serra dans ses bras, et, vite, la lâcha, comme s’il craignait un quelconque sort que Paykuhan ne comprenait pas. Encore une fois, il avait le sentiment que cette surprenante famille cachait un secret d’une importance capitale, que la jeune demoiselle Honda semblait elle aussi connaître, et qu’il ne devait surtout pas poser de questions à ce sujet.

Puis ce fut le moment des adieux. Paykuhan salua les autres avant de s’éloigner, sans même oser se retourner. Il savait que s’il le faisait, il reviendrait en courant, pour donner ses coordonnées, pour rester encore quelques temps… Il savait aussi que les Sôma ne refuseraient plus jamais de le voir chez eux. Il avait confusément l’impression d’avoir aidé ces gens, sans même savoir en quoi.

Plus tard eut lieu la remise des prix du concours. Notre voyageur était arrivé quatorzième, sur une cinquantaine de concurrents arrivés dans les temps. Heureusement pour lui, les juges avaient entendu à chaque instant l’ignoble traitement qu’il subissait de la part d’Akito, un micro étant caché dans chacun des appareils que les concurrents avaient reçu (la puce implantée dans leur corps entre autres), il fut donc décidé de donner deux premiers prix (cette possibilité semblait d’ailleurs avoir été envisagée dès le départ), les organisateurs estimant que Paykuhan aurait parfaitement pu arriver en tête sans cet épisode malheureux.

C’est donc premier de ce concours, pour lequel il s’était trouvé être le plus jeune participant, que Paykuhan rentra chez lui, prix en main. Là-bas, ses parents l’accueillirent bien mieux que ce qu’il craignait, son petit frère ayant œuvré afin d’éviter l’infanticide qui se préparait, ce qui était bien la dernière chose à laquelle le voyageur s’était attendu.

Au Japon, Akito regardait les étoiles, blottie contre Shigure, et priait en silence pour ce jeune voyageur qui avait réussi à lui rendre son amour sans même le savoir.

Ynaf : Bon, woilà, c’est fini ! Je suis désolée, je sais que c’est pas terrible, mais j’espère que ça allait quand même ! Parce que, perso, je me suis bien amusée à l’écrire ^^‘ ! Alors… La relecture a été assurée par Nanouk (qui a lu le manga), Pay bien évidemment (qui, en tant que star, ne pouvait pas laisser passer de petits défauts dans l’écriture (voire même d’énormes bêtises…), ç’aurait été mauvais pour son image de marque), et euh… On va dire par moi, aussi (si si ! J’vous jure ! J’ai trouvé des erreurs, j’ai retravaillé certaines phrases qui étaient super mal écrites… Normal, étant l’auteure -__-‘) ! Mais en fait, c’était surtout mon clavier qui écrivait, tout seul… =/

Nanouk : Sinon, cette fic n’est pas yaoi ! Pour ceux (et surtout celles) qui ne le savent pas, désolée de casser vos espoirs, mesdemoiselles, mais Akito est et reste une fille ! ^^ Et finalement, ça va bien avec le manga…

Ynaf : Oui, et de toute façon, je n’écris pas de yaoi. Question de principe. Ah, et autre chose ! Ce que dit l’autre sadique…

Akito : C’est de moi qu’elle parle, l’autre imbécile ?

Nanouk : Je crois bien…

Akito : Mais j’ai changé !

Ynaf : DONC, je disais… *regard noir à Akito* Ce que dit l’autre sadique… *re-regard noir* Y’a qu’elle qui le pense, bien sûr ^^ Sinon, Pay serait pas la star de cette fic ! Et… Ah ! On applaudit bien fort Nanouk et Pay, pour leurs (trèèès nombreuses) relectures !

*applaudissements plus ou moins motivés*

Ynaf : … Bon, tant pis… Tout a été dit, donc : rideau !

*Le rideau tombe enfin*

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