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Un Grand Bazar
25 mai 2007

A cette personne que j'aime tant...

De_la_peineAlors, déjà... Je suis contente, personne ne lit ce blabla, comme l'a prouvé le précédent message ! \o/ Donc ça sert à rien que j'écrive trois mille trucs, n'est-ce pas ? =P (Questin inutile =D)

L'image ne va pas avec le texte. Ca me va pas, je vais essayer d'en trouver une mieux...

Possibilité (on verra ^^") quune nouvelle fic arrive d'ici Mardi prochain.

Cette fic-ci n'a qu'un mois et un jour (hé oui, j'ai choisi d'écrire en haut de la lettre la vraie date, quant au lieu, c'est un grand classique, non ? =P)

Quant à la musique, je ne me souviens vraiment pas, elle n'a dû avoir aucun intérêt dans l'histoire...

Bonne lecture ! (s'il y a toujours des lecteurs =/)

A cette personne que j'aime tant...

A Paris, le Samedi 24 Mars 2007

A toi que j’aime tant…

Je n’enverrais pas cette lettre. Jamais. C’est pour toi, tu es cette personne à laquelle je tiens tant, toi que j’aime tant. Mais tu ne la liras jamais. Parce que je ne veux pas ? Il doit y avoir de ça aussi… Parce que c’est trop personnel ? Oui, sûrement… Mais la véritable raison, je le sais, tu la connais parfaitement.

Alors, pourquoi je t’écris, moi ? Je ne sais même plus. Je t’écris une lettre que je ne te ferai jamais lire, une lettre qui passera directement au feu, aussitôt que j’aurais signé mon prénom au bas de cette page, une lettre qui ne m’aura servi, au final, qu’à gâcher du papier. Encore une fois… J’aurai pu t’écrire un mail, non ? Mais alors il aurait fallu l’imprimer pour le faire brûler. C’est ridicule…

Je te raconte encore des choses sans intérêts. Mais pourtant… Tu sais quoi ? Ca me fait mal, de t’écrire. J’ai envie de pleurer. De plus en plus. Parce que je ne te ferais jamais lire ça ? Je t’aime tant, alors pourquoi ? Explique-moi ! Pourquoi j’arrive quand même à te haïr pour ce que tu as fait ?

Il fait froid. Je tremble, depuis tout à l’heure. Ou alors est-ce de la faute de la musique ? Elle me transperce l’âme et me donne envie de pleurer, elle aussi. Mais si une seule de ces larmes coulait sur le papier, ma lettre en deviendrait illisible. Déjà que je n’écris pas spécialement bien, et qu’en plus je ne fais pas le moindre effort… Mais dis-moi, à quoi bon t’écrire, à quoi bon faire attention, puisque tu ne liras jamais ceci, après tout ?

Qu’importe… Ici, il fait froid. Et à l’intérieur de moi, c’est encore pire, dans ma tête et dans mon âme, il y a cette véritable tempête, qui se déchaîne. Les gens deviennent totalement incompréhensibles. Toi aussi. Ce que vous faîtes, tous… Ce que tu as fait… Dans ma tête, ça se transforme en un ouragan, qui balaie d’un seul coup toutes mes certitudes. Comment je peux continuer à avancer en sachant qu’à tout instant, je peux vous perdre ? Comment je pourrais vivre normalement (si tant est que ce soit simplement une chose faisable) en vous voyant changer autant, si vite ? C’est trop confus dans ma tête, ça tourbillonne, annihile toutes mes pensées… Tu t’en moques, non ?

Tu vois, je me plains encore et toujours. Tu détestais ça, non, avant ? J’ai encore froid… J’écris vraiment ce qui me passe par la tête, comme tu peux le constater, ce ne sont que des bêtises. Comme d’habitude… Tu t’en moques, tu ne liras jamais ça, de toutes façons, puisque je n’enverrais jamais cette lettre. Alors pourquoi je t’écris ?

Je pense toujours à toi. Même si ça me fait mal. Parce que je te déteste, tu le sais ? Je t’aime et te hais, d’une manière parfaitement atroce. Ca me déchire l’âme, de penser ainsi à toi. C’est encore pire de t’écrire cette lettre que tu ne liras jamais. Et, je te le jure, ça fera mal aussi, de la brûler.

Je suis fatiguée. Mes cernes sont de plus en plus visibles, chaque jour. Je passe mes nuits à pleurer, pour qu’aucune larme ne soit versée durant la journée. Je ne pourrai plus continuer ainsi longtemps. Garder pour moi ma peine, la contenir comme cela, je n’y arrive plus. Les gens commencent à s’en rendre compte. Dis, tu sais pourquoi ? Je suis triste de te haïr.

Ce week-end, je n’ai rien fait. Rien du tout. Cela devient une habitude… Je suis juste restée allongée dans mon lit, totalement vidée, n’en sortant que pour les repas. Pour sauver les apparences, uniquement. Le grand sourire que j’ai eu tant de mal à figer sur mon visage me fait lui aussi souffrir. Ce week-end était encore l’un des pires de ma vie. Mais, dis-moi, tu sais pourquoi ?

Tu ne répondras pas, tu ignoreras toujours que cette lettre a été écrite, comme tant d’autres avant. Une chaque Samedi. Je te hais. Mais je t’aime aussi, malgré tout. Et, au final, la personne que je déteste et méprise le pus au monde, c’est moi, qui suis si égoïste, et qui, à cause de ça, devient si triste. Je m’apitoie encore sur mon sort, et me dégoûte d’avantage à chaque fois.

Un nouveau fleuriste a ouvert, pas très loin du cimetière. J’ai trouvé ça absolument ignoble. Abject serait un mot plus juste, je crois. Les parents n’ont rien dit quand j’ai exprimé ma pensé. Ils s’en moquent bien, de ce que je peux raconter, comme toujours… Mais toi aussi, d’ailleurs.

Ah… C’est malin, ça ! J’arrive à pleurer, maintenant… Je croyais que toutes mes larmes étaient mortes, noyées dans le silence de la nuit, mais il semblerait que ce ne soit pas le cas. Pourtant, je te hais. Je te le jure. Ca peut paraître bizarre ‘affirmer ça avec autant de conviction… Mais c’est vrai. Toi que j’aime tant, je te déteste tout de même. Moins que moi-même, et tu le sais. En fait, l’amour que j’ai pour toi est aussi fort que la haine que je me porte. Je suis aussi détestable que tu es adorable. Et c’est cela, cette comparaison qui revient dans ma tête, qui me fait le plus souffrir. Mais tu n’en sauras jamais rien. Tu ignoreras pour toujours mes larmes.

Il pleut depuis une semaine. Ca me va. Le climat s’accorde parfaitement à mon humeur, pour nue fois. La dernière neige m’a encore une fois fait penser à ces jours où nous glissions sur une luge, à toute vitesse. J’ai vomi, à ces souvenirs heureux. Je suis encore malade, au fait. Malade de tristesse, malade de te détester pour ce que tu as fait, malade de tout de même t’aimer, toujours plus. Tu sais, j’en suis sûre, qu’il y a un mot pour ça : l’ambivalence. C’est toujours pareil. On veut systématiquement mettre des mots ridicules et vides de sens sur des choses qui peuvent être atroces. Et ça fait encore plus mal…

Je ne sais vraiment plus quoi te raconter aujourd’hui. Ce week-end aussi promet d’être détestable, toujours aussi morose, sans intérêt… Mais tu sais pourquoi. J’ai encore maigri. Je t’écris ça parce que je ne sais plus comment t’expliquer, même à travers cette lettre que tu ne liras jamais : j’ai mal. Mais je n’arrive pas à te l’exprimer vraiment. Je parviens encore moins à le dire. Et personne ne peut m’aider, parce que personne ne le sait. Alors, je t’écris cette lettre que je brûlerai après.

Je crois que je sais ce que je vais faire de ma journée, finalement. Il serait peut-être temps, tu ne crois pas ? Grande sœur, je vais enfin te rendre visite. Et avant d’arriver à ta tombe, je ferai comme les vieilles et t’achèterai des fleurs. Les plus belles que je verrai, pour la personne si sympa que tu étais. Un bouquet magnifique. Et je te l’offrirai.

Mais, avant que je brûle cette lettre (ne devrais-je pas plutôt te l’offrir avec les fleurs ?), laisse-moi juste te poser une toute dernière question : pourquoi donc t’es-tu suicidée, alors que je t’aimais autant, que j’avais tant besoin de toi et de ton amour ? Explique-moi, par pitié… Je t’aime encore autant qu’avant, tu sais ? C’est pour ça que je ne comprends toujours pas…

De Alice, ta petite sœur qui t’aime tant…

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